vendredi 5 avril 2013

Chronique de la maison assassinée

Mes rencontres avec les textes édités par Métailié ont toujours été heureuses. Ce roman de Lucio Cardoso ne fait pas exception.

Dans une demeure familiale règne une atmosphère délétère. Celle des pays où il fait trop chaud, trop humide. Celle des hommes qui convoitent la même femme. Celle de la maladie, de la jalousie et de la mort.
Chez les Meneses, Nina apporte à la fois la vie et la mort. Fleur vénéneuse. 
Épouse coquette de Valdo, amie secrète de Timotéo, maîtresse de... A vous de le découvrir !
Cette narration, composé de témoignages des gens de la maison (Ana, épouse de Demetrio, André, Valdo, Betty etc) ou d'intervenants extérieurs (le pharmacien, le père Justino, le médecin) ne semble initialement pas suivre d'ordre établi. En réalité, se dessine la trame du drame de cette maison, un huis-clos presque oppressant, récit après récit.

Des dizaines des personnages jouent leur rôle autour de Nina et de la maison aristocratique des Meneses. Ils content, racontent, rapportent, confessent. Ils élaborent des histoires dont le sens final ne nous est révélé qu'à la dernière page. Avec un style riche, foisonnant, ce roman brésilien propose non pas un banal feuilleton familial mais une grandiose tragédie. 
N'ayez pas peur d'ouvrir ce magnifique roman, de l'entamer, il vous faudra peut-être un peu de temps pour tomber sous son charme. Mais ce sera pour mieux l'apprécier !

2 commentaires:

  1. Tu me tentes. Rien à voir avec le film du même nom, donc.

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    1. Effectivement, rien à voir. Si tu aimes les ambiances à la Garcia Marquez, ce roman devrait te plaire !

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