vendredi 29 septembre 2017

Les voix de Marrakech

Je ne crois pas avoir déjà lu Elias Canetti. C'est avec ce recueil de nouvelles ou plutôt de textes courts, qui sont parfois comme des impressions presque photographiques, que nous faisons connaissance. Je l'ai accompagné dans sa découverte de Marrakech, des lieux, des sons, des odeurs, des personnes, des animaux...


Rencontre avec des chameaux 
"Trois fois, je me suis trouvé en contact avec des chameaux et, chaque fois, cela s'est terminé de façon tragique"
Les souks : des objets, des boutiques et du marchandage.
Les cris des aveugles : sur la répétition par un groupe de huit aveugles.
" Je rêve d'un homme qui aurait désappris les langues de la terre jusqu'à ce qu'il ne puisse plus comprendre, dans aucun pays, ce qui s'y dit. Qu'y a-t-il dans la langue ? Que cache-t-elle ? Que vous prend-elle ? Au cours des semaines que j'ai passées au Maroc, je n'ai essayé d'apprendre ni l'arabe ni aucun dialecte berbère. Je ne voulais rien perdre de la puissance exotique des cris. Je voulais être touché par les voix telles qu'elles sont par elles-mêmes et n'en rien affaiblir par un savoir artificiel et insuffisant"
La salive du marabout : il mâche avec plaisir, il ne semble pas mendier, que fait-il ?
Maisons silencieuses et terrasses désertes : interdit de s'occuper des voisins quand on est sur sa terrasse !
La femme derrière la grille : une jolie voix au hasard d'une rue.
Visite dans le Mellah : visite du quartier juif et de son cimetière. 
La famille Dahan : rencontre avec une jolie femme. mariée.
Conteurs et écrivains publics : ils co-habitent sur la place, les uns dans le bruit, les autres dans le silence.
Le choix d'un pain : meilleur s'il est passé par les mains des jeunes femmes
La calomnie : enfants mendiants et restaurateur, anecdote sur la prostitution.
Le désir de l'âne : vieil âne mais toujours vaillant.
"Shéhérazade": Histoire dans le bar européen de Marrakech sur une anglaise déshéritée.
L'invisible : Un mendiant, un tas de chiffons, qui à peine sait prononcer le nom de son dieu.

Ces histoires sont liées, elles se suivent, se répondent, et forment comme le roman d'un voyage à Marrakech. Un roman à anecdotes, à émotions, à sensations, transcrites simplement par une écriture lumineuse.

1 commentaire:

  1. Je croyais avoir déjà lu Elias Canetti, mais en recherchant un peu... en fait non, sans doute des textes seulement... dans des revues, des extraits. Un auteur à découvrir, donc ! ;)

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