vendredi 28 juin 2013

La valorisation touristique des châteaux et demeures historiques

Voilà un livre qui vous change un peu de mes lectures habituelles et qui concerne plus mon action pro que perso. Mais je l'ai trouvé tellement sympa que j'ai eu envie de vous en parler.

Annie Gondras s'intéresse aux châteaux. Ces bâtiments de contes de fées, où l'on imagine des princesses couler des jours heureux. Hélas, nous ne sommes plus au temps des princesses et les propriétaires de ces belles demeures ont bien du mal à les entretenir et à y vivre. 
Après un panorama des situations des proprio, l'auteur s'interroge sur leur conversion touristique : comment se réalise-t-elle ? qu'apporte-t-elle ? peut-on réellement faire du business avec les vieilles pierres ? Elle regarde aussi du côté du Royaume-Uni, avec envie, et déplore l'action discrète de nos propres associations de propriétaires. 


Cette étude, accompagnée de nombreux témoignages de propriétaires, jette un regard nouveau sur les châteaux que l'on aime à découvrir au hasard des vacances et des week-end. Pas si facile d'être un châtelain aujourd'hui !

Petit plus : Qui saura identifier cette jolie bâtisse ?!

mercredi 26 juin 2013

The Bling Ring

Le dernier Coppola est un Marie-Antoinette sauce Californie. En gros, on est toujours sur les thèmes du matérialisme, de la vanité voire de la vacuité de l'existence.

Pour tromper l'ennui et être toujours plus in, (et aussi pour se sentir un peu star) un groupe d'amis se rend régulièrement chez les plus grandes stars de Los Angeles pour piller leur garde robe. Ils attendent que leurs idoles soient en tournage ou en soirée pour fouiller les dressings, essayer des fringues et repartir avec un butin sous le bras. Puis ils postent leurs photos sur Facebook et cie. 



Dans ce film, on voit défiler des kilomètres de fringues, de marques, de fric. Les ado de la bande n'ont nullement besoin de ce qu'ils piquent, ils font cela pour... quoi au juste ? 
Bref, si vous avez vu un des films précédents de Coppola, vous retrouverez ici ses sujets favoris sans grande valeur ajoutée. 

mardi 25 juin 2013

Histoire d'O

Merci à Audiolib pour cet envoi d'un de leurs derniers ouvrages publiés. Il est lu par Valérie Lang, dont la voix et l'intonation conviennent parfaitement à ce roman érotique de Pauline Réage. 


Alors que le monde entier s'enthousiasme devant les Cinquantes nuances de Grey (roman que je n'ai toujours pas réussi à ouvrir), il est peut-être bon de revenir aux sources. Ici pas d'héroïne prude et faussement outragée : O. se plie volontiers aux désirs de son amant, René. Il l'emmène à Roissy où la jeune femme va subir plusieurs viols devant les yeux de René, se faire fouetter... et tout cela, avec une heureuse abnégation. Voire presque avec joie. Follement amoureuse (elle le répète souvent à René qui dit partager cet amour), elle se retrouve esclave sexuelle. René la donne à son ami, Sir Stephen, qui saura rendre O. plus soumise encore : elle est corsetée, percée et marquée au fer...

Ce qui est remarquable dans ce roman, c'est le ton très froid, détaché, presque scientifique d'une narration à la troisième personne. Pas de sentiments, des faits. Et la préface du livre le souligne bien. On ne se trouve pas uniquement dans un livre sado-maso, on est dans un rapport à l'amour qui tient de l'esclavage, du don complet de soi. On pense inévitablement à la dialectique du maître et de l'esclave. Il parait que pour O., le "bonheur est dans l'esclavage". Alors, cela reste très choquant : les scènes sexuelles sont d'une rare violence et l'acceptation d'O. au temps de la femme libérée est très déstabilisante, mais c'est aussi bien écrit et tragique. On s'attache à O., même si l'on ne la comprend pas. Ou qu'on préfère ne pas la comprendre. Les amis de la fessée entre adultes peuvent aller se rhabiller !

lundi 24 juin 2013

Sensualité et spiritualité. A la recherche de l'absolu

Je n'avais encore jamais visité le musée Henner. Mais tentée par cette expo, j'ai franchi le seuil de cet atelier.


Le thème en est la représentation de sujets religieux par Henner, peintre du XIXe siècle. Le peintre semble favoriser des modèles sensuels et idéaux pour transmettre sa recherche d'absolu et de spiritualité. 
Dans la première salle, on découvre Henner se formant à la manière des anciens, copiant des œuvres du Corrège. La salle voisine confronte Henner à ses contemporains et distingue leurs façon de peindre les sujets religieux. On s'attarde avec bonheur sur les corps des Madeleine qui se dessinent par des contrastes lumineux. A l'étage supérieur, on est entouré par des corps du Christ mort et des pietà. Le peintre utilise des formats resserrés et peu de couleurs. Mais c'est avec le Saint Sébastien que l'on touche à l'absolu. Grâce à un audacieux clair-obscur, le corps du saint est parfait, épuré et lumineux. Voilà qui détonne par rapport aux peintres symbolistes contemporains !

Une expo intéressante avec un petit journal bien documenté, sur un sujet qui ne doit pas attirer les foules mais qui montre la recherche esthétique et religieuse du peintre. 

samedi 22 juin 2013

Paris Haute Couture

C'était la première fois que je visitais une expo à l'hôtel de ville. Il faut dire que les heures d'attente devant le bâtiment ne m'ont jamais encouragée à en pousser la porte... Mais en ces jours ensoleillés, le parisien profite des jardins plus que des expos, c'est le moment ou jamais !

L'expo débute avec une mise en place historique (définitions, grands noms et techniques) illustrée de dessins, de vidéos et de tissus. Elle montre bien la spécificité française de la haute couture, de Worth à nos jours : on doit présenter une collection de tant de modèles chaque saison et être situé à Paris. Jolie introduction mais dommage qu'il n'y en ait pas plus ! 

Puis on plonge dans le grand bain avec la seconde partie qui présente des robes dans de grandes vitrines en quinconce. Wahou, les collections de Galliera sont là ! C'est toujours une joie de voir et revoir ces vêtements (vivement la réouverture du musée !). On passe de Worth à Lanvin, deSchiaparelli à Dior, de Poiret à Gaultier dans une exubérance de tissus et de couleurs. Les créations sont splendides, exposées dans un ordre chronologique pas toujours facile à suivre car non matérialisé. Et je ne parle pas des cartels et des textes introductifs, souvent illisibles... Bref, on montre du beau mais on se moque un peu de ceux qui veulent se documenter ! 

Une exposition superbe par ses œuvres exposées mais un peu courte et malhabile en termes d'explications.


vendredi 21 juin 2013

L'ange du bizarre. Le romantisme noir de Goya à Max Ernst

Il faut vous presser si vous souhaitez voir cette belle expo du musée d’Orsay avant qu'elle ne se termine. 

L'idée ? Montrer Twilight dès le XVIIIe ! Eh oui, les sorcières, les cauchemars et les fantômes, ce n'est pas nouveau. Dans les arts, c'est le courant du romantisme qui lance les représentations de châteaux hantés et de folles hallucinées. On retrouve avec bonheur Fussli, Delacroix, Goya et Friedrich. Et l'on découvre des gens moins connus : Boulanger, Blechen ou Martin. On a l'impression de rentrer dans un roman de Walpole. Ou dans Diablo signale l'Amoureux, toujours fan de jeux vidéos. 


On parle aussi spiritisme, on observe des photos de fantômes avant de plonger dans le symbolisme qui véhicule des paysages et des personnages inquiétants et ambigus... Enfin, l'expo se clôt par un passage par le XXe siècle. Les surréalistes sont évoqués avec moins de justesse que leurs prédécesseurs. Ça sent le prétexte ! Ou du moins, c'est tellement peu fourni par rapport aux autres parties que c'en est décevant. 

Cette expo est très riche et convoque tous les supports : peintures, dessins, gravures, films, photos etc. Elle est fluide, suffisamment nourrie en termes de discours pour apprendre des choses mais aussi avoir envie d'en savoir plus (et d'acheter le catalogue). La dernière partie reste faiblarde, vous l'avez bien compris mais l'ensemble est plutôt réussi. Âmes sensibles, soyez prévenus : certaines oeuvres sont inquiétantes, effrayantes et peuvent vous mettre mal à l'aise... 


jeudi 20 juin 2013

Apelle. La bataille d'Alexandre

Ce livre de P. Moreno bouscule les idées reçues sur la mosaïque découverte dans la maison du Faune à Pompeï : la bataille d'Alexandre. 


Pendant toutes mes études, on a affirmé que cette mosaïque avait été inspirée par une peinture de Philoxénos d'Eretrie et qu'elle représentait la bataille entre Alexandre et Darius à Issos. Que nenni nous dit Paolo qui attribue l'oeuvre à Apelle. Figurez-vous que ce pourrait être la défaite de Darius à Gaugamélès ! 
Et de nous expliquer pourquoi... et de nous montrer un autoportrait d'Apelle dans le bouclier d'un soldat... troublant mais pas toujours très convaincant dans cette démonstration. Et l'on finit par une biographie d'Apelle et une liste de ses œuvres.

Le tout est très illustré de détails en couleurs de la mosaïque et d’œuvres qui s'en sont inspirées (mais en noir et blanc). Cela me semble quand même toujours compliqué les attributions antiques, surtout dans le domaine de la peinture dont les témoignages sont plus que fragmentaires...

lundi 17 juin 2013

Dynamo

A. V. Janssens, Bluette
Mea culpa. Voilà plusieurs mois que j'ai visité cette exposition au Grand Palais mais je n'avais pas encore trouvé le temps d'en discuter avec vous ! 

Petit avertissement : c'est très dense. Il y a un nombre d’œuvres et d'installations incroyable, façon plus catalogue que démonstration. Et il est possible qu'en sortant, vous sentiez un début de migraine. Parce que mine de rien, c'est intense ! Jeux optiques et cinétiques finissent par déstabiliser le visiteur.

On déambule donc parmi des œuvres qui nous touchent. Au sens propre. Et l'on tente d'en tirer une chronologie et des influences. Mais cela devient vite complexe dans des ensembles thématiques sollicitant les sens. On perd ses repères plus qu'on ne les établit. On passe du très récent au plus lointain (début du XXe siècle, ce n'est pas non plus le bout du monde) mais on peine à les relier. 

C. Shawcross, Slow arc inside a cube IV

Bon, ce n'est pas non plus un bric-à-brac mais l'expo aurait peut être gagné à se concentrer sur moins d’œuvres pour rendre le propos plus lisible.

A noter, l'expo se visite aussi avec une appli. Rien de transcendant selon moi, c'est très 'social' façon partage tes photos. Et pas de grosse valeur ajoutée dans le contenu. 

dimanche 16 juin 2013

L'Assassin royal. Le dragon des glaces, L'homme noir et Adieux et retrouvailles

Ouf, j'ai enfin terminé cette série ! Oh, non qu'elle m'ait déplu, bien au contraire : j'ai passé une bonne partie des dernières nuits à la lire.


Fitz embarque avec Umbre, Devoir et Lourd pour les îles. Le prince Devoir part remplir sa mission : tuer un dragon pour sa belle. Le voyage est éprouvant et la mission semble cacher ses véritables buts. Sans compter que le fou s'y oppose ! Bref, Fitz est désorienté. Mais il aura plus urgent à traiter : Lourd met en péril toute l'équipée, les outriliens n'approuvent pas le défi... et l'île où repose le dragon parait hostile. 

Je vous épargne toutes les péripéties (et elles sont nombreuses). Sachez simplement que le tome 13 clôture le cycle (de façon un peu bavarde à mes yeux), que j'aurais préféré que tous les personnages ne reviennent pas pour un grand salut et que l'auteur laisse un peu plus d'ombres régner... Mais au moins, on est fixé !

Bref, un cycle très chouette, qui se dévore. La deuxième partie (à partir du tome 7) n'était pas indispensable. Elle permet de suivre le héros plus longtemps mais sa première aventure se suffisait à elle-même. Et à la longue, les rappels sont agaçants : ils sont très nombreux dans cette deuxième série, comme si le lecteur pouvait commencer par le tome 12 ou 13 ! 

vendredi 14 juin 2013

L'assassin royal. Les secrets de Castelcerf et Serments et deuils

Avec les tomes 9 et 10 de L'Assassin royal, ça se calme à nouveau. Pas de mission incroyable pour Fitz mais le voilà obligé de rester à Castelcerf.

Connu comme Tom Blaireau, serviteur du fou (alias Sire Doré), il espionne pour la reine et le prince. C'est indispensable en cette période tendue : le prince accueille sa fiancée. Et elle est outrilienne (le pays des pirates rouges). Bref, c'est une alliance essentielle mais diplomatiquement dangereuse.
Fitz forme le prince à l'art. Avant de créer un clan d'art pour lui (car Devoir n'est pas le seul à posséder cette magie !)... Et du côté des vifiers, on avance prudemment.

Bref, il se passe à la fois très peu en actions et beaucoup en manipulations... Et la suite promet d'être intéressante car il est à nouveau question de dragons !

jeudi 13 juin 2013

L'assassin royal. La secte maudite

Avec ce tome 8, on retrouve un peu d'action. Fitz est de retour à Castelcerf pour une mission délicate : retrouver le prince Devoir. Celui-ci a disparu sans laisser de traces. Est-ce une fugue ? un enlèvement ? Fitz, le fou et Oeil-de-Nuit partent à sa recherche...

Un mission bien plus complexe qu'ils ne l'imaginent avec de nouveaux ennemis, les Pie. Ces hommes utilisent le vif (magie qui permet de communiquer avec les animaux) pour conquérir le pouvoir. 


Un peu déçue par le rythme du livre précédent, je suis heureuse d'avoir retrouvé Fitz au top de sa forme (ou presque). On est à nouveau pris par le roman, étonné et impatient de découvrir la suite ! 

mercredi 12 juin 2013

L'assassin royal. Le prophète blanc

Je vous avais laissés avec la fin d'un cycle. Notre assassin, Fitz, avait découvert les anciens, Vérité avait écarté la menace des Pirates rouges et la reine était enceinte. 

Avec ce tome 7, on retrouve Fitz quinze ans plus tard. Et on a un peu de mal à le reconnaître dans cet être vieilli, routinier et isolé de tous. Il élève Heur, un orphelin, et fréquente toujours Astérie. Alors quand Umbre puis le fou viennent lui rendre visite, cela bouleverse ses habitudes.


Ce tome est celui de la redécouverte. On apprend ce qu'a fait Fitz pendant 15 ans, on découvre comment il peut à nouveau servir son roi (enfin, futur roi car Devoir est un jeune homme).
Un livre dans lequel il ne se passe pas grand chose, une transition...

Et c'est perturbant de voir que certains noms ont changé entre le tome 6 et le 7 (Devoir/Dévoué, Heur etc).

lundi 10 juin 2013

Sister act

Cette comédie musicale en français (argh!) ne me tentait pas du tout ! Cela me semblait kitsch et mauvais.

Et puis, quelques amis me l'ont chaudement recommandé. Pas contrariante, j'y suis allée ! Et je me suis bien amusée. Evidemment, on est dans un tout autre domaine que l'opéra ou les comédies musicales du Châtelet. C'est très bizarre d'entendre chanter en français mais au bout de deux-trois chansons, on oublie et l'on prend le pli ! 
Ce qui m'a sauvée aussi, c'est que je n'avais qu'un très vague souvenir du film donc pas de comparaisons possibles.
Certes, c'est très kitsch : paillettes au rendez-vous et style années 70'. Mais c'est aussi rigolo, prenant et les personnages sont attachants. Surtout les sœurs ! 

(c) Brinkhoff/Mögenburg

Bref on a passé un bon moment à Mogador avec cette chanteuse qui se cache de ses poursuivants et apprend à chanter à tout un couvent. Pour se détendre, c'est extra !

dimanche 9 juin 2013

Comprendre l'art moderne

Je vous ai déjà parlé des livres de Françoise Barbe-Gall, tous liés à l'art et à son approche, par les petits comme les grands

Dans cet opus, il est question d'artistes et d’œuvres du XXe siècle. Celles dont on dit qu'on y comprend rien ou que même un enfant pourrait le faire. Enfin, on entend souvent ça dans certains musées...

Ici, l'auteur s'attache d'abord à nous faire regarder, ressentir l'oeuvre (le tableau souvent). Elle commence par une description des éléments qui souvent laisse place à l'imagination. Elle met en mots l'image. Cela pourrait être d'autres mots, ce n'est pas un regard unique et porteur d'une seule vérité, c'est un regard qui sonne juste.
Ensuite, on a quelques clés de lecture : une anecdote sur l'oeuvre, des éléments sur l'artiste, sur le contexte, les mouvements artistiques. C'est plus sérieux mais moins poétique que la première partie...

Un livre sympathique mais qui m'a moins emballée que les précédents. J'avais l'impression de digressions perpétuelles et je n'ai pas senti que je 'comprenais' mieux l'art moderne. Mais j'ai vu de belles choses !

samedi 8 juin 2013

L'art face à l'histoire

Dans la série 'j'aime les éditions Palette...", voici le dernier opus ;)

Ce livre de Nicolas Martin et Eloi Rousseau propose 50 événements vus par des artistes. On commence à la Révolution et on termine avec le mur de séparation entre Israël et Palestine, en passant par le sacre de Napoléon, Guernica et Mai 68. A chaque fois, on a un mot sur le contexte historique, une image et une explication sur l'oeuvre. Et c'est vraiment pas mal fait. 
En plus, il y a un petit glossaire à la fin qui retrace les mouvements artistiques évoqués dans le livre.


Je m'attendais à retrouver le style des 50 personnages en quête d'artistes mais on est beaucoup plus dans la sobriété et l'informatif avec ce livre. Un bel objet !

vendredi 7 juin 2013

Le Crépuscule des Dieux

La saison d'opéra se termine, et nous l'avons conclue avec le dernier épisode de la tétralogie de l'anneau du Nibelung de Wagner. 
Ne m'étant pas trop renseigné avant la soirée, il m'a suffi de lire sur le papillon qu'on aurait droit à plus de 4h30 d'opéra, et de voir les 6 harpes dans l'orchestre, pour comprendre qu'on aurait du bon gros opéra !

Mais situons d'abord l'action, ce que fait également Wagner lors de la première demi-heure de l'opéra. Après que la lance de Wotan, le patron des dieux, ait été brisée par Siegfried le héros, les dieux ont dû abattre un arbre qui leur donnait leur force, et du coup ils se morfondent dans leur fortresse céleste car leur déclin arrive. Normal, quoi.
A part ça, Siegfried est un beau héros qui s'est arrogé le pouvoir de l'anneau du Nibelung, il est fou amoureux de Bünnehilde, la plus belle de toutes, et des méchants complotent pour récupérer l'anneau de Siegfried... Du coup, forcément ça va mal se passer pour tout le monde.

DR

L'intrigue, qui est loin d'être l'attrait principal de cet opéra, ne se dénoue franchement pas vite, à tel point qu'on ne s'est pas sentis perdus en n'ayant vu que l'épisode 1 de la série il y a 3 mois. La mise en scène est assez minimalisme, et similaire en de nombreux points à celle de l'Or du Rhin. Elle laisse quand même place à de jolis "arrêts sur image", notamment lors de la mort de Vous-Savez-Qui. La partie orchestrale est très réussie, et le tout est servi par quelques belles voies. Hagen, en particulier, avec sa voix de basse pénétrante, nous a fait beaucoup d'effet.

Pas de révélation incroyable, somme toute, mais une bonne soirée quand même !


lundi 3 juin 2013

L'écume des jours

Pour qui, comme moi, a dévoré Vian dans sa jeunesse et a adoré l'ambiance de ses livres, ce film ne peut être que décevant. 

Colin vit dans un étrange appartement, lumineux et kitsch, avec son cuisinier et sa souris de compagnie. Tout change lorsqu'il épouse Chloé et que celle-ci tombe malade. 
Alors, l'appartement rétrécit, les couleurs se ternissent jusqu'au noir et blanc. Colin doit travailler. Colin va jusqu'à enterrer Chloée dans un espace si glauque que s'y rendre ôte toute envie de vivre. 

Si le début amuse, avec des trouvailles sympathiques pour rendre l'écriture poétique et azimutée de Vian, on s'ennuie terriblement et on se lasse rapidement de ces effets. Sans parler des personnages, qui ne déclenchent aucune empathie chez le spectateur. Un ratage pour nous. 

ecume des jours duris tautou

samedi 1 juin 2013

Dix rêves de pierre

J'avais aimé Une pièce montée de Blandine Le Callet. Et j'ai bien aimé ces nouvelles. Ce qui est rigolo, c'est qu'en visitant le musée gallo-romain de Lyon, je m'étais également dit que les épitaphes seraient un joli sujet de roman. Bref, c'est un lieu inspirant. Parce que ce qui est cool c'est que l'auteur nous explique où elle a trouvé chaque épitaphe.

On commence par la nouvelle avant de découvrir l'épitaphe. On se trouve donc à chaque fois quelques instants avant la mort du protagoniste. Sauf pour la dernière qui est à part. Et l'on voyage dans le temps. On commence avec l'Antiquité, le Moyen-Age puis la Renaissance, le XIXe siècle jusqu'à l'époque contemporaine. Le ton change, les personnages sont plus ou moins sympathiques, mais toujours le trait est vif et le style rythmé. Il y a des histoires tragiques, d'autres grotesques. Le mort peut être très jeune ou très âgé. Mais on croise beaucoup de morts violentes. La plus étonnante pour moi fut "Les hortensias"...

Bref, un recueil très chouette sur un sujet qui ne l'est pas !