samedi 29 décembre 2012

Le cimetière de Prague

J'ai le regret de vous annoncer que j'ai eu l'impression (très désagréable) de perdre mon temps en lisant ce roman d'Umberto Eco

Ce n'est pourtant pas dans mes habitudes. J'avais adoré Baudolino, La mystérieuse flamme de la reine Loana ou Le nom de la rose
Mais là... pff. 


Simonini est le détestable héros du Cimetière de Prague. Ainsi qu'un mystérieux abbé Dalla Piccola.
La présentation de Simonini le rend d'emblée antipathique. Il n'aime ni les juifs, ni les jésuites, ni les allemands, ni les francs maçons, ni les femmes... En fait, il n'apprécie que les plaisirs de la table. Et les intrigues, comme on le découvre pendant tout le roman.
Né à Turin au milieu du XIXe siècle, notre héros suit l'épopée de Garibaldi avant de sévir à Paris. Là, il vend ses services d'espion et de faussaire au plus offrant, traversant sans encombre l'Empire, la Commune ou la République. On le suit dans les machinations et les faux qui donnent naissance au Protocoles des sages de Sion. Il croise Dumas, Taxil et Dreyfus. Il distille haine et meurtres.
Bref, on a envie de tout sauf de l'écouter. Et il est bavard pour notre malheur. 

Ce que je garderai de ce roman : le côté roman feuilleton et ses illustrations.
Ce que je regrette : un racisme et un antisémitisme choquants pour le lecteur d'aujourd'hui (mais certainement moins au XIXe siècle). Une érudition mal contrôlée : ça devient du tartinage et le roman en pâtit. Une ironie (?) trop fine, comment prendre du recul par rapport à ce livre ? 
Et le pire de tout : j'ai l'impression de n'avoir rien découvert et de n'avoir pris aucun plaisir à cette lecture. Je connaissais pas trop mal le cadre historique. Je n'ai jamais réussi à apprécier le héros ou à m'intéresser à sa curieuse perte de mémoire. Le style même m'a semblé pénible.
Une grande déception...

2 commentaires:

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