lundi 4 juin 2012

A l'enfant que je n'aurai pas

C'est le titre de ce livre de Linda Lê qui m'a interpellée. Et le concept : écrire une lettre que jamais avant l'auteur n'avait écrite. 

Le texte s'adresse donc à cet enfant. Enfant que désire S., son compagnon. S. qui cherche à lui démontrer combien ses raisons de ne pas l'écouter sont mauvaises. Image et voix de la société qui montre du doigt et juge, société bien pensante qui fait d'une femme un ventre, société qui parle d'égoïsme - là, permettez-moi de rire, imposer des enfants et se perpétuer n'est-il pas aussi égoïste, d'un autre point de vue ?- et qui culpabilise. Et notre narrateur de se raconter et de justifier ce choix.
Par un détour autobiographique qui met au jour des relations complexes avec une mère tyrannique, une situation de bohème propre à l'écrivain et son désir d'accoucher d'oeuvres de papiers, Linda Lê proclame sa liberté, son choix de ne pas être mère.

Ecriture et ton très personnel à tel point que j'ai eu l'impression d'être voyeuse, lectrice non invité dans un échange si intime. 
Une oeuvre que j'ai trouvée à la fois longue (les passages sur l'adolescence et le règlement de comptes avec la mère ainsi que le style : pff, quel snobisme) et courte (pas du tout de tentative de dépasser ces raisons psychologiques et littéraires). Un peu déçue, donc. 


Si comme moi vous êtes déçus, retournez aux fondamentaux : Ma chère Simone !

4 commentaires:

  1. Un billet avec lequel je suis bien sûr d'accord :-) Et surtout, je ne peux qu'approuver ton constat quant à l'égoïsme !

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  2. ça me donne envie de tendre Le deuxième sexe à tout le monde !

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  3. J'ai tout simplement détesté ce roman ! Cette prétention..., je n'en pouvais plus !

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