mardi 24 avril 2012

Un petit tour au Jeu de Paume

Aujourd'hui, je vous propose deux espaces à visiter assez vite. En effet, les expositions présentées ne durent pas !

Au Jeu de Paume, vous en avez tous entendu parler, on va à la rencontre d'Ai Weiwei, l'artiste chinois qui blogue, twitte et photographie, et de Berenice Abbott (comme j'aime ce prénom) qui photographie et documente.

Berenice Abbott nous est présentée à travers ses oeuvres, d'une étonnante variété. Du portrait à la photo scientifique en passant par l'architecture et les scènes de vie quotidienne, la rétrospective nous présente un peu de tout. Et c'est là mon principal reproche : jamais on ne s'attarde réellement sur un projet (bon, Changing New York, un peu). Cette exposition ne peut être qu'un prélude. On aimerait en voir plus, en savoir plus.
De ce travail, on se sent étranger. On pourrait être devant un assemblage documentaire, froid et distant, scientifique peut-être ?
Alors malgré les belles surprises que sont certaines vues de New York, ces architectures métalliques qui métamorphosent la ville, et les photographies pour le MIT, dont l'abstraction et la froideur sont de toute beauté, je suis restée assez peu sensible aux photos de cette artiste. Par contre, j'aimerais bien en savoir plus sur Changing New York et pouvoir observer ces tirages si précis et méticuleux.


Au dessus, Ai Weiwei. Avec les précisions suivantes : Entrelacs présente photographies et vidéos. Ne vous attendez donc pas à voir ses autres oeuvres.
Le propos de l'exposition est de présenter les contradictions, les provocations et les engagements de l'artiste chinois hyper politisé. 
A travers quelques temps forts de la vie d'Ai Weiwei, on découvre un usage de la photographie de témoignage. Pas ou peu d'esthétique ici, à part lorsqu'il est question du projet Fairytale (et encore).
Non, c'est le geste politique qui prime.
L'exposition nous présente ses travaux new-yorkais, portraits de proches ou de parias. Comme un prélude à la déferlante de photos bloguesques. Ses travaux chinois (et commandes du gouvernement) sont présentés presque pèle-mêle. On y trouve à la fois les oeuvres 'officielles', qui documentent un monument, qui rapportent un projet mais aussi des photographies inclassables, autant de diaporamas des intérêts de l'artiste. Et puis il y a des photos de témoignage, des photos politiques, provocatrices. Qui peuvent aussi appartenir aux catégories précédentes, d'ailleurs, ce n'est pas exclusif. Celles-ci montrent toutes les contradictions d'un homme qui déplore la disparition d'une culture, d'un passé mais qui invite à se méfier et à défier les monuments et les oeuvres anciennes et iconiques. Qui travaille pour un gouvernement, le critique et s'en fait un ennemi (la série Earthquake interpelle).
Bref, une personnalité plus qu'une oeuvre, des témoignages plus que des oeuvres d'arts, une mise en scène et un questionnement permanents.


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