vendredi 29 octobre 2010

Ose la vie nouvelle !

Troisième tome de la série de Simone Pacot, ce dernier tome est à la fois le plus épais et le moins intéressant selon moi. L'auteur reprend la description des étapes qui mènent à une meilleure compréhension de soi, sous le regard du Christ. 
Première partie : la descente dans ses profondeurs. En gros, on chasse le démon et l'on prend le droit d'exprimer ses émotions, souvent muselées. Violence, peur, honte et souffrance peuvent être mises en mot.
Deuxième partie : la remontée vers la vie. Là c'est à la fois le moment de prendre la décision d'aller mieux et de prendre le temps pour panser les plaies. L'idéal : arriver à l'acceptation, au pardon et renaitre sans être constamment titillé par ses démons.
Troisième partie : Le sens du trajet : la pâque : vous connaissez l'histoire ? Entrée à Jérusalem, dernier repas, prière aux oliviers, arrestation et jugement, crucifixion, deuil, resurrection. Eh bien figurez-vous que chacun à son niveau, il est possible de suivre ce chemin. En gros, affronter ses manques et erreurs, les porter, les accepter, les laisser de coté pour reprendre une vie plus saine.
Bien que très lié aux textes bibliques, ces trois livres sont de véritables refuges et soufflent quelques bonnes idées. Une pause dans cette vie qui file trop vite.

jeudi 28 octobre 2010

Reviens à la vie !


Second tome de l'évangélisation des profondeurs de Simone Pacot, ce tome est moins axé sur la totalité de la démarche. Son propos est centré sur trois lois : le choix de vivre, l'acceptation de la condition humaine, l'identité de chacun et sa relation à l'autre, l'unité, le don. Chaque chapitre est introduit par un moment d'exploration de la notion abordée, puis par celui des obstacles rencontrés et enfin par l'ouverture et la guérison possible. 
Ce tome m'a moins touché que le premier, il n'a pas eu ce role de révélateur comme le précédent mais a confirmé des points d'achoppement. Un point intéressant : un petit questionnaire à la fin pour faire le point.

mercredi 27 octobre 2010

L'evangelisation des profondeurs


Ne croyez pas forcément que je vire dévote mais j'ai envie de vous parler de trois-quatre lectures un peu orientées catho. C'est peut être pire parce que c'est du catho psycho. 
L'analyse part d'un texte biblique, l'infirme de Bethasda. Allongé près d'une piscine, il regarde les autres guérir. Lui, ne pouvant se déplacer, ne parvient jamais à plonger dans la piscine pour bénéficier du passage d'un ange dans celle-ci. Le christ passe. L'infirme sent renaitre une volonté de guérir et ce simple désir le rend à la vie. 
A partir de ce texte, Simone Pacot examine blessures et volonté de mort qui nous éloignent du chemin de vie, du christ. Elle évoque des 'cas', ce qui rend les parallèles saisissants et les exemples parlants. Bien entendu, les questions qui touchent à l'écoute de dieu, à la lecture de sa parole et au pardon resteront peut être lettre morte pour vous. En refermant ce premier tome, j'avais pris conscience de ce qui pouvait me bloquer, je n'étais pas forcément dans la perspective de m'en débarasser mais je savais que quelques clefs étaient entre mes mains.

mardi 26 octobre 2010

Le sujet dans le tableau

Toujours mon cher Daniel Arasse comme auteur ! Ici, les études proposées ne s'intéressent pas seulement à un tableau mais surtout à un peintre particulier. Si vous détestez la Renaissance et ses peintres, passez votre chemin car tous ici appartiennent à ce moment de bouleversement des références.

On commence avec le studiolo de Frédéric de Montefeltre à Urbino. Ce studiolo peint en trompe l'oeil est à la fois un vibrant hommage à l'homme qui y travaille ainsi qu'aux arts et sciences.
On poursuit avec Mantegna et ses perspectives, mais surtout ses signatures. Pourquoi de si visibles elles deviennent si discrètes ?
S'ensuit une analyse pleine d'humour et restituant la fantaisie de Piero di Cosimo et une étude sur les liens entre Noé et Bacchus chez Bellini : l'homme vieillissant se cacherait-il dans le sujet de ses tableaux ?
On aborde ensuite un grand parmi les grands : Michel Ange. Mais par le petit bout de la lorgnette ! On s'intéresse aux index. Vous n'avez jamais pensé qu'Adam et Dieu pourraient faire un tout petit effort pour se toucher s'ils ne pliaient pas ainsi leurs index ? Moi ça m'a toujours choquée et je suis bien heureuse d'avoir désormais un début de réponse.
Parmigiano est convoqué avec un étrange dessin. S'agit-il vraiment d'une scène d'adultère révélé (encore un Mars et Vénus pris sur le fait par Vulcain, lequel semble plus excité que fâché par ce spectacle) ?
Et enfin, le cher Titien  clôt l'ensemble. C'est le Titien vieillissant de la prudence à trois visages qui est décodé.

Mes amis, Arasse est bien mieux que le Da vinci code si vous souhaitez percer à jour quelques secrets de la peinture !


lundi 25 octobre 2010

L'échiquier de la reine

Un énorme 'Merci' à Babelio qui, comme toujours, propose des livres de qualité !
Quand j'ai vu arriver ce roman de Yann Kerlau, j'ai été terrifiée par sa taille. J'ai souhaité de tout coeur qu'il s'agisse d'un pavé réjouissant dont on ne sort qu'avec regret plutôt qu'une interminable logorrhée. Et, bingo, ce grand et gros roman est un délice !
Dévoré en quelques jours, compagnon de mes trajets, ami de mes soirées, ce livre m'a enchantée. 
Pourquoi ? Tout d'abord parce qu'il m'a dévoilé la personnalité d'une souveraine que je connaissais mal. Christine de Suède, dont j'avais lu la correspondance avec Descartes, m'intriguait comme grand esprit du 17e siècle mais guère comme personne. J'ai découvert une femme de tête mais aussi de sentiments, de désirs. Portait dressé directement par la souveraine qui se raconte à la première personne, portrait en creux par son entourage, ami ou ennemi : sa mère, son amant Monaldeschi, son ami le cardinal Deccio, le vendeur de tableaux et banquier Jabach... 
Reine qui ne tient pas en place après avoir quitté son trône pour embrasser la religion catholique, elle parcourt l'Europe de Rome à la Pologne, s'égare en France, s'égaie à Capri, rêve à sa Suède natale.
Femme alerte et d'une intelligence à faire pâlir, elle regrette de ne pas avoir ce joli minois qui fait tourner les têtes. Plus aigrie à mesure que vient l'âge, mauvaise et d'une diabolique perversité, la reine sans trône est le portrait d'un siècle et de ses échecs comme de ses succès. 
Bravo à Yann Kerlau pour ce magnifique portrait de femme, pour cette biographie qui laisse voir toute la richesse et les contradictions du grand siècle ! Et le style ? Simple et fluide, il est aussi limpide que l'intelligence de la grande Christine !
Encore merci et bonne lecture à ceux que mon billet, bien en dessous du roman, aura tenté !

dimanche 24 octobre 2010

Les petits mouchoirs

Encore une critique de film par l'amoureux, qui est décidément plus passionné du 7e art que moi ! 
Ce film est l’histoire d’une bande de copains qui se retrouvent pour les vacances. Ils ont tous la trentaine bien sonnée, leur caractère et leurs problèmes. Marie (Marion Cottillard) est l’archétype de la fille libre, qui passe la moitié de son temps en Amazonie, et l’autre moitié à coucher à droite et à gauche avec un peu tout le monde quand elle est à Paris. Max (François Cluzet) c’est l’ainé de la bande, celui qui a réussi et qui le montre bien en invitant tout le monde dans sa maison de vacances… Mais une semaine avant de partir, Ludo, le déconneur de la bande, a un grave accident. Cet évènement va ébranler le groupe et marquer le début de vacances mouvementées…
Le casting du film est à la hauteur et tient ses promesses, les personnages sont attachants et plutôt convaincants (même celui incarné par Laurent Laffite, un peu caricatural au début, mais qui se développe tout en finesse au long du film.) La mise en scène est extrêment réussie, et Guillaume Canet mêle habilement moments de franche rigolade aux passages plus lourds. Je vous conseille d’aller voir ce film !

samedi 23 octobre 2010

Tamara Drewe

L'amoureux et moi avons tardé pour voir ce film qui nous tentait depuis plusieurs mois. Mais heureusement, nous avons découvert un petit ciné, le studio 28, près de la maison de l'amoureux.
Autant le dire d'entrée de jeu, j'avais de grosses attentes pour ce film et je ressors un peu déçue. 
De retour chez elle pour revendre la maison familiale, Tamara sème le désordre dans son petit bled paumé. Vilain petit canard, un peu de chirurgie esthétique a fait de le journaliste une sacrée bombe. Qui ne laisse indifférent ni son amour de jeunesse, ni l'écrivain du coin... ni la star des adolescentes.
Quand deux ado désoeuvrées et jalouses viennent fouiner dans ses affaires, c'est le drame : quiproquos et accidents en série. 
Humour british, jolis acteurs, ton pince sans rire, l'ambiance est agréable mais un brin lassante... Bref, je reste réservée et peu conquise.
Sauf par ce charmant Dominic, Sky de Mamma Mia, dont le coté mauvais garçon me fait frémir ! What a drummer, my dear ! 

vendredi 22 octobre 2010

On n'y voit rien. Descriptions

Daniel Arasse, historien d'art bien connu pour son ouverture et son partage aux non spécialistes, signait ici un très beau livre. A travers six analyses, il nous sensibilise à des tableaux, des motifs, des couleurs. Chacune son style, argumentaire, dialogue, description...

C'est une belle manière de découvrir ou redécouvrir les tableaux suivants : 'Mars et Vénus surpris par Vulcain' de Tintoret, 'L'annonciation' de Francesco del Cosa, 'L'adoration des mages' de Brueghel l'ancien, 'La vénus d'Urbino' de Titien et 'Les ménines' de Velazquez. S'y ajoute une étude de la toison de Marie-Madeleine. 

Ce qui est particulièrement remarquable, c'est l'attention portée aux détails, souvent porteurs de sens. L'escargot par exemple. Ou le décalage de la perspective. Bref, le petit truc qui intéresse et qui change tout. 

Une lecture agréable pour les amateurs et qui réapprendra aux spécialistes à regarder une oeuvre à fond !

mercredi 20 octobre 2010

Moi, moche et méchant

L'amoureux est allé au ciné avec un copain ce week end, voici son avis !
Gru est un méchant. Et il ne se contente pas de faire pleurer les enfants de son air menaçant, c’est un méchant professionnel en plus de cela. La banque du mal (ex Lehman brothers, renseigne l’écriteau) lui prête de l’argent, et Gru s’occupe de mettre ses plans machiavéliques à exécution, aidé de ses fidèles minions (sorte de tic-tacs géants sur pattes, jaunes et avec des bras et des yeux. Un peu stupides, mais très attachants !)
Tout commence à se gâter quand Vector, un petit jeune dans le métier un peu geek mais très inventif, parvient à dérober la grande pyramide de Gizeh. Là, Gru qui tient à sa place de n°1 des méchants, décide de faire encore plus fort, et de voler la Lune !
Ce qu’il n’a pas anticipé, c’est que la partie de son plan mettant en scène trois orphelines vendant des cookies (qu’il adoptera pour l’occasion) ne va pas se passer comme prévu…
Même s’il n’est pas aussi invetif ou attachant que Dragons, on passe un bon moment devant Moi moche et méchant. Le héros principal n’a pas un charisme fou (il faut dire que fabriquer un héros méchant pour les enfants ne doit pas être simple…) Mais les minions sont… mignons, et on rit quand même bien de temps en temps.

lundi 18 octobre 2010

CosmoZ

Comme la lecture d'Oméga mineur, celle-ci fut à la fois un choc, une joie et une fascination pour le monde étonnant qui s'élevait devant mes yeux. Roman foisonnant et étonnant de Claro, faisant la part belle au Magicien d'Oz et à ses personnages, à Baum et au XXe siècle. Ici aussi, le siècle dernier est au coeur du récit, déployant ses atrocités et ses progrès (la science est omniprésente, comme chez Verhaeghen), bien souvent mortels...
Tout commence avec Dorothy, la petite fille du Kansas et la fameuse tornade qui l’entraîne loin de chez elle. S'ensuit la rencontre avec Baum, son créateur, que nous retrouvons chez le médecin, gagné par une étrange tumeur. L'écriture d'Oz peut commencer...
Suivant les pas de Baum, nous voilà parcourant le siècle en compagnie de Dorothy, infirmière durant la grande guerre et ouvrière en temps de paix, des Munchkin dans les parcs d'attractions jusqu'aux camps de la mort, de l'épouvantail Oscar Crow sans mémoire suite à une blessure par éclat d'obus, du bucheron de fer blanc Nick Chopper, un mutilé de guerre : "la charpie" à qui on a volé sa montre, son unique battement de coeur... Et le lion fait descente de lit. La sorcière de l'Ouest est aviatrice... Bref, on retrouve des personnages imaginaires se promenant dans un mode réel bien plus noir que celui du roman source. 
Sans cesse en quête d'Oz, ils passent par Hollywood où se tourne le film éponyme pour faire de l'ombre à Blanche Neige. Et tout se clôt avec la première diffusion télévisée du film. 
Très noir, comme le début du XXe siècle, ce roman regorge de trouvailles et de clins d'oeil, fiction et réalité s'entremêlent ! 
Ce roman est un monde, mes amis, et il est fortement recommandé d'y faire un tour !

dimanche 17 octobre 2010

Vous allez rencontrer un bel et sombre iconnu

... annonce Cristal à Héléna. La première est voyante. La seconde a la cinquantaine alcoolisée, dépressive et célibataire : larguée par son mari qui se prend pour un jeune homme, détestée par son gendre, influencée par sa voyante, Héléna tente de survivre.
Autour d'Héléna gravitent donc sa famille : Alfie son ex mari et sa pétasse blonde, Sally sa fille qui désire un enfant et avoir sa propre galerie, Roy son gendre taxi raté et écrivain d'un seul livre. Et autour de Sally, on croise Greg, le sexy galeriste, des artistes, des potes... Idem autour de Roy. Bref, un petit microcosme de la bourgeoisie londonienne dépressive et frustrée nous est montré le temps d'un film.
Film sans fin réelle, avorté en plein marasme, un peu longuet mais très woody allenien, je n'ai guère accroché à ce Bel inconnu. Pour tout dire, j'ai eu l'impression de revoir dans ce film tous les thèmes chers à Woody mais sans inventivité, plus noir et plus triste que les précédents peut être... 
Sans intérêt selon moi.

samedi 16 octobre 2010

Les 39 marches

Au théâtre La Bruyère se joue une pièce fort agréable aux acteurs remarquables. C'est pourquoi la salle est pleine et la queue souvent longue. Mais l'attente se solde par une soirée sympa !
Richard Hannay est un britannique qui s'ennuie. Gentleman à la recherche d'un peu de piquant, il ne se doute pas qu'en allant au théâtre il va bouleverser son quotidien. Là, il rencontre une étrange jeune femme qui se dit poursuivie. Il l'accueille chez lui et la retrouve assassinée... C'est le début d'une longue fuite !
Ce qui est particulièrement remarquable, outre l'intrigue complexe et l'utilisation au théâtre d'un film d'Hitchcock, c'est la performance des comédiens. Ils sont quatre. L'un d'eux est Richard Hannay du début à la fin. Les trois autres interprètent une quantité de personnages incroyable. 
Et ne croyez pas que, Hitchcock oblige, c'est du sérieux et c'est l'angoisse... Non, non, non, ici les rires se multiplient. Qu'il s'agisse du remarquable vent écossais, de la scène de la gare, du monstre du Loch Ness et des courses poursuites invraisemblables, tout prête à sourire. Et pas besoin d'accessoires ou de décor, les acteurs y pallient ! 
Bref, il faut y aller !

vendredi 15 octobre 2010

L'élégance des veuves

Comme souvent avec Ferney, je suis sous le charme. Ces portraits de femmes, ces générations qui enfantent et aiment leur progéniture, leurs époux, leurs taches quotidiennes, sont à la fois tendres et forts.
Tout commence avec Valentine au début du siècle. Épouse et mère, elle perd à la fois ses enfants et son mari. Mais les enfants qui n'ont pas péri restent son soutien, sa raison de vivre. Mathilde et Henri lui succèdent. Les enfants se multiplient dans les jupons. Ils sont évoquées rapidement car c'est bien plus la figure de la mère qui est mise en exergue ici. Gabrielle et Charles, leurs amis les plus proches, vivent aussi entourés d'enfants. Gabrielle la discrète à coté de Mathilde, plus exubérante. 
Et le siècle avance, moissonnant les vies. Les uns disparaissent par égoïsme, d'autres par générosité. Peut-on parler du sacrifice de ces femmes ? J'y vois plutôt le carcan d'une époque et l'amour fou qui donne envie de multiplier. Font-elles de bons ou de mauvais choix ? Elles réalisent ce qui leur semble juste, ce qui leur parait bon, ce qui se fait, acceptant les hasards et le destin.
Porté par une plume classique, ce roman est une courte saga familiale qui fait la part belle aux dames !

jeudi 14 octobre 2010

Etat des lieux des challenges

J'ai suivi Théoma et décidé de lire un Gary, il me faut encore lire De grandes espérances de Dickens et Le coeur cousu de Martinez.

Comme je dois lire Dickens et que j'ai un peu de mal à m'y mettre, le challenge d'Isil va m'encourager !
La chair est faible. Zweig est un auteur que j'aime. Bref, ç'eut été dommage de me priver du challenge de Caro[line], surtout que j'ai ses œuvres complètes et que j'y grappille souvent. J'ai lu Trois maîtres. Il me reste un roman ou une nouvelle à lire. 


Et je suis du challenge Caprice de Cocola's ! Sur la demande d'Antigone37, ce fut Julio Cortazar, Livre de Manuel !


Puis j'ai lancé le challenge Au bon Roman suite à une lecture fort agréable ! J'ai lu La jument verte et La rabouilleuse


J'ai décidé que cette année, je suivrai un peu la rentrée littéraire d'où l'inscription aux 1% !

Et enfin, je me suis inscrite sur un coup de tête au challenge de Fashion !

Pour quelqu'un qui avait décidé de ne pas s'engager cette année, c'est un peu raté !

mercredi 13 octobre 2010

Juliette

Ce livre d'Anne Fortier a un bon potentiel pour être repris par le cinéma : aventures, amour, saupoudrés de Shakespeare, de maledictions et de coïncidences. 
Julie Jacobs découvre le jour de l'enterrement de sa tante Rose que sa soeur Janice hérite de tout. Elle-même ne reçoit qu'un bout de papier et une clef. L'idée est que son héritage se trouve dans une banque siennoise. Sans prendre le temps de réfléchir, Julie quitte les USA pour l'Italie. Elle découvre au passage que son vrai nom est Giulietta Tolomei et qu'elle descend directement de la Juliette de Shakespeare. Roméo et Juliette, c'est Vérone. Sauf qu'ici l'histoire initiale semble avoir eu lieu à Sienne. De découvertes en rencontres, Giulietta prend connaissance de son passé, de celui de son homonyme si célèbre. Les chapitres alternent en effet les épisodes présents et les récits anciens. 
Bien qu'un peu sceptique devant le style et l'histoire, j'ai lu ce roman très rapidement, désireuse de savoir ce qu'il adviendrait de Julie-Giulietta. Ce récit donne envie de tourner les pages à toute allure pour découvrir la suite mais il est nettement alourdi par les clichés (le bel italien, la malédiction, la peste, la mafia...), ce qui est bien dommage. Une appréciation en demi teinte donc. Et le caractères sont vraiment étonnants : les jumelles qui changent radicalement de sentiment l'une envers l'autre en quelques jours, c'est un peu louche !
Merci à Michel Lafon pour l'envoi !


mardi 12 octobre 2010

Saltarello

Suite à l'engouement de Caroline, je ne pouvais que me précipiter sur ce roman offert à papa à Noel. 
J'ai donc découvert ce roman de Dhennin avec beaucoup de joie mais peut être un peu moins d'enthousiasme que Caroline. J'ai redécouvert un Paris que je connaissais bien par mes livres d'histoire, le Paris du XIVe siècle, particulièrement par Favier dont j'ai lu l'énorme somme cette année. Heureusement, la narration et le style de l'auteur rendent ce Paris bien vivant et souvent inquiétant, cocasse, un vrai personnage, peut-être le plus présent de tous.


Car il ne s'agit pas d'une description de la capitale. L'intrigue est policière. Bien maigre, certes. Un jeune moine, Alix Rougemont, cherche à découvrir l'assassin de son maître Nicolas Oresme. Bon, autant vous le dire tout de suite, cette intrigue ne suffit guère à porter tout le livre. Elle est réglée en deux-trois scènes et l'on sent bien que ce n'est pas l'essentiel. 
Qu'est ce que le coeur de ce livre ? Certainement la galerie de personnages historiques qui prennent vie : Christine de Pizan, Taillevent, Jean II, Nicolas Flamel... Et les sciences et techniques mises en lumière. 

Ce qui m'a déplu : Haussecul, le boucher est agaçant. L'intrigue ne repose sur rien ou presque. Ce n'est peut être pas le plus important mais à ce niveau là, ça ressemble à de la négligence. Dommage. 
Une lecture que je recommande tout de même, mais n'attendez pas un roman policier !

lundi 4 octobre 2010

Signoret, une vie

Emmanuelle Guilcher nous offre avec cette biographie un regard sur une étoile du septième art.
Nous découvrons l'enfant aux parents mal assortis, la jeune fille des beaux quartiers qui fréquente Sartre, le Flore et fait ses premiers pas au cinéma. Puis l'amoureuse, la femme qui se consacre à Montand. Puis la vieille femme, qui ne séduit plus par sa beauté mais par sa force et ses convictions. 
De Signoret, je ne connaissais que l'actrice. Et encore, simplement de nom. J'ai découvert une femme engagée dans les débats politiques, très ancrée à gauche, voyageant en URSS mais manquant de recul face au communisme. J'ai trouvé une humaniste. J'ai côtoyé une femme libre, une femme curieuse, ouverte. Et j'ai suivi cette femme pendant les tournages, j'ai noté des titres de films. Et de livres car la belle a écrit. 
Pour compléter cette lecture, j'ai regardé Casque d'or. J'ai admiré la belle Marie, amoureuse. J'ai entendu cette voix et cette gouaille si reconnaissables. J'ai croisé son regard humide, doux, changeant. Par contre, j'ai trouvé le scénario et les autres acteurs un peu plats. Epoque trop lointaine ou intérêt moyen ? Je ne sais. Mais je n'ai pas été emballée par ce film. Dommage.
Pour conclure, cette biographie se lit comme un roman. Guilcher retrace avec vivacité le cheminement d'une actrice d'exception. Des détails amusants, des anecdotes et la grande Histoire à coté, bref, c'est tout une époque qui reprend vie sous nos yeux. Merci à Michel Lafon pour l'envoi !