lundi 27 septembre 2010

Que me contez-vous là ? Diderot, la fabrique du réel

J'avoue que malgré ma bonne volonté, je n'ai pas réussi à accrocher à cet essai de Christiane Frémont. Merci beaucoup à Laure-Anne et aux éditions Dialogues pour cet envoi.

Chaque chapitre concerne une oeuvre ou un type d'oeuvre de Diderot. Hélas, les réflexions qui suivent ne m'ont pas apporté grand chose. Je retrouvais certaines préoccupations, certaines interrogations de mes lectures. Mais je n'ai pas trouvé leur mode d'expression très clair ou très intéressant. 
Le dernier chapitre et le chapitre du milieu, qui se penchent sur la question du comédien et sur la fatalité, m'ont un peu réconciliée avec le texte car je les ai trouvés plus poussés. Mais le reste me laisse sur ma faim.
Pour ceux que ça peut intéresser, sachez que les différents modes d'écriture de Diderot sont invoqués : le conte bien sûr (s'il s'agit bien de conte), les essais (entre autre sur le Salon et la peinture), les romans...

Dommage pour cette rencontre manquée. 

samedi 25 septembre 2010

vendredi 24 septembre 2010

Oméga mineur

C'est Keisha qui a attiré mon attention sur ce roman de Paul Verhaeghen. Je l'en remercie car ce fut vraiment une découverte extraordinaire. J'ai été littéralement happée durant toute ma lecture, parfois bouleversée, parfois révoltée, quelque fois perplexe. 
Commençons par Paul Andermans par exemple puisqu'il prend la parole le premier. Il nous conte sa conception, ses déconvenues en guise d'introduction. Mais il restera le témoin (assez normal pour un psychologue) plus que l'acteur dans ce roman riche et labyrinthique. On pourrait aussi évoquer Goldfarb, un vieux beau, physicien de renom et nobel, fasciné par le corps des femmes mais en quête désespérée de son unique. Ou Donatella, une de ses étudiantes, certainement la plus douée. Ou Nebula, femme fatale aux identités multiples. Ou Jozef de Heer qui est comme Goldfarb un vieil homme, qui a connu Berlin depuis l'enfance et a vu se succéder les régimes et leurs excès. Bien entendu, tout ce petit monde est amené à se rencontrer...
Ce livre est l'histoire d'hommes et de femmes mais derrière, non comme toile de fond mais comme machine infernale, le 20e siècle avance, broyant des vies et des illusions, époque de toutes les utopies et de leur démenti. Vous l'aurez compris, ce livre ne se résume pas, il se ressent, il fait écho, il continue de vivre en vous mais son foisonnement ne permet pas de le réduire en quelques lignes. Sachez que Berlin sera souvent au coeur du propos, que la ville est presque un personnage à part entière (là, j'ai été heureuse d'avoir étudié l'histoire de cette ville, ça aide un peu). Que le langage employé sera très évocateur, poétique ou cru. Que d'ailleurs, scènes de sexe et de torture sont décrites avec la même violence. Qu'il y aura de la physique et des bombes. Qu'il y aura les camps, le mur et tout ce qui a fait ce petit siècle, entre les deux guerres jusqu'à 1995 voire au delà. Qu'on parlera un peu philo, que la métaphysique voisine avec les ordures. 
Bref, c'est un roman complet, un roman rare. Un de ceux que l'on aimerait croiser plus souvent mais dont la force pourrait nous écraser. Un roman qui joue avec les références, les intertextualités, qui parle parfois sanscrit, qui s'interroge sur ce qu'est la littérature.
Assurément parmi mes plus belles découvertes de l'année !

mercredi 22 septembre 2010

Le ventre de la fée

Ce roman d'Alice Ferney, son premier il me semble, est autant l’histoire d’une femme que de son enfant. 
La première partie est toute douceur, amour et tendresse. La fée du titre est au centre de l’histoire et y influence les autres personnages. Son mari et elle forment de ces couples que l'on admire ou que l'on envie pour leur amour au delà de l'entente. Ils sont tout harmonie. Puis la fée veut donner cet amour qu'elle possède en trop plein, elle se dévoue à son petit.
Et c’est Gabriel, nom et gueule d’ange qui la remplace au centre du roman. La fée s’est envolée. Le monstre a pris sa place. Son fils, devant tant de douceur, réagit avec froideur, avec haine. C'est un très bon travailleur manuel, il a l'obsession des collections puis des boites qu'il fait de toute beauté, adaptées à leur contenu. Une obsession qui devrait inquiéter.
Depuis la mort de sa mère, il vit isolé. Son père a préféré quitter cette maison qui lui rappelait trop de souvenirs. Seul, Gabriel se laisse aller à ses passions malsaines et morbides : viol, meurtre.
Un roman court, bien troussé, qui joue du contraste pour présenter un objet aux reflets changeants, des caractères extrêmes, l'enfer au paradis.

lundi 20 septembre 2010

A qui la faute ? suivi de La sonate à Kreutzer

Quelle bonne idée a eu Albin Michel de publier conjointement ces deux romans ! Le premier est de Sophie Tolstoï, l'épouse du grand Léon. Le second de Léon. Tous deux traitent du mariage et de ses affres. Tous deux montrent des amants poussés à bout. 
A qui la faute ? est l'histoire d'Anna qui épouse le prince Prozorski, son aîné de quelques années. Remplie d'un amour pur et platonique, elle est oppressée par le comportement sensuel de son époux. Bientôt mère, elle se découvre moins amante. L'incompréhension s'installe et règne entre les deux époux. En contrepoint, s’esquisse un amour pur. 
La sonate de Kreutzer est bien plus concentré dans l'espace et le temps. Dans le wagon que partagent plusieurs voyageurs s'engage une discussion entre une femme et un vieil homme. Notre narrateur en est le témoin. Il a aussi repéré un homme étrange... qui fait fuir tous les autres. En effet, Pozdnychev déclare avoir tué sa femme. Ce dernier conte la triste histoire de sa vie au narrateur, de sa formation à la sensualité jusqu'à son mariage avec une femme, trop pure comme toutes ses semblables, puis à la jalousie dévorante et aux querelles. 
Ces deux romans, tout aussi tragiques l'un que l'autre, portent un regard bien sombre sur le mariage, sur les attentes des hommes et des femmes, sur la vie de famille. Si le roman de Léon est comparativement plus fort, celui de Sophie est plus classique, plus lent, pas forcément plus sensible. Malgré une préférence marquée pour Léon, j'ai été heureuse de découvrir Sophie, cette épouse avec laquelle il s'est tant chamaillée. Quel dommage qu'elle n'ait été cachée par l'ombre de son époux... Et quelle horreur que cette vision du mariage, qu'ils semblent partager !

samedi 18 septembre 2010

Charles et Victoire ou les amants de Plailly

Cette petite pièce de théâtre de 1794 a été écrite par Aristide de Valcour. Pour tout vous dire, j'ai dû lire ce petit bouquin dans le cadre de recherches universitaires. 
Victoire attend avec impatience le retour de Charles, parti défendre la patrie contre les puissances européennes qui assiègent la France. Elle est courtisée par le riche et sournois Dufort. Celui-ci va tout faire pour l'empêcher d'épouser Charles Bouchard. D'abord, il lui fait croire que son amant est mort, puis il va trouver Bouchard père pour salir la réputation de Victoire. Enfin, il tente de faire arrêter les deux jeunes gens. Bref, c'est un méchant méchant !
Heureusement, l'amour triomphe :)
Ce petit texte est amusant plus pour le contexte qui rejaillit à chaque instant ("Vive la République" est le mot de la fin et le leitmotiv de toute l'histoire) que pour nos Roméo et Juliette sans tragique.

vendredi 17 septembre 2010

Un sot mariage

J'ai trouvé quelques perles lors de mon excursion rue Davy, encouragée par Incoldblog. Parmi elles, ce petit livre de la bibliothèque verte, cartonné, illustré... et avec cette odeur caractéristique des bibliothèques vertes. Vous voyez ce dont je parle ?!
Bien entendu, je n'ai pas acheté tous les romans jeunesse que j'ai manqué pendant mon enfance, même si quelques Alice m'ont fait du charme. Je me suis contentée de celui-ci, son titre et sa charmante couverture m'ayant tapé dans l'oeil.
Ce petit roman de Jean de La Varende nous conte quelques semaines qui chamboulent une vie. Philippe de Creil-Sancerre de Maudre de Chamborant-Magnac est un jeune étudiant, de grande noblesse comme vous l'imaginez à mesure que vous additionnez ses noms. Il vient d'être reçu 4e aux mines. Intelligent, mignon et aristo, le gentil Philippe vit petitement avec sa mère et sa soeur, Judith. Il est profondément épris d'une jolie bourgeoise, Jeannette Marot. 
Son notaire lui annonce pour sa majorité une nouvelle étonnante : il est héritier de la fortune et du titre du prince de Mautléon, un parent généreux. Cela n'arrange pas les affaires du jeune homme à qui l'on enjoint de rompre tout contact avec sa belle roturière. 
Heureusement, nous sommes vers 1930 et les moeurs ont bien évolué depuis le 18e siècle. Ce petit roman, très républicain, montre deux âmes presque héroïques pour affronter l'adversité : la fortune ! Délicieusement décalé, ce roman m'a bien souvent fait sourire.

mardi 14 septembre 2010

La question de dieu

Mon oeil a été attiré par ce petit livre pour enfants, non pas pour sa couverture mais bien pour son titre. Que pouvait-on dire sur le sujet dans un livre 'à partir de 7 ans' ?


En vis à vis, l'auteur présente en une courte phrase deux 'définitions' de dieu qui s'opposent. Dieu existe / Dieu n'existe pas. Dieu est unique / Dieu est multiple... Ce genre de livres me parait intéressant car il pose des questions, il suscite des réflexions plus qu'il n'impose un point de vue. 
Ce livre de Brenifier est donc à mettre entre toutes les mains car il interroge la divinité sous l'angle de la philosophie et non de la spiritualité. Il laisse chacun libre de ses choix et termine sa présentation par un 'Et toi ?' qui ne peut qu'interpeller l'enfant. 
Mon seul regret concerne l'illustrateur, Jacques Desprès, qui utilise des images en 3D. Certes ces petits bonhommes à l'air perplexe et interrogateur sont amusants et mignons mais ils me laissent assez froide.
Dans la même collection, j'ai envie de lire L'amour et l'amitié, Le livre des grands contraires philosophiques et Le sens de la vie !

lundi 13 septembre 2010

Ptolemy’s Gate

L’amoureux vous livre son avis sur sa dernière lecture ! Après The Amulet of Samarkand et The Golem’s Eye, Jonathan Stroud clôt sa trilogie éponyme Bartimaeus avec Ptolemy’s Gate. On y retrouve les mêmes héros que dans les précédents opus : Nathaniel, devenu jeune ministre prometteur ; Kitty, qui poursuit dans l’ombre son dessein de vengeance, et Bartimaeus, quasiment annihilé après des années au service de Nathaniel. Si l’auteur n’introduit pas de nouveau protagoniste dans ce troisième livre, le contexte dans lequel les personnages évoluent, lui, a bien changé. L’empire britannique est au bord de l’écroulement, les rébellions foisonnent dans les colonies, et la population brintannique elle-même semble de plus en plus résistante à la magie et donne bien du fil à retordre aux autorités magiciennes. Une nouvelle ère s’annonce, qui pourrait être l’occasion de mettre fin au conflit millénaire qui asservit les démons aux hommes et faits s’entredéchirer les peuples, civilisation après civilisation – c’est en tout cas ce que Kitty cherche à provoquer. Mais ce contexte de crise est propice aux traîtres et aux opportunistes, et nos héros vont être complètement dépassés par les évènements. Dans ce troisième et dernier opus, Jonathan Stroud s’attarde un peu plus sur ses personnage, les fouille, les montre dans leur complexité, en profite pour nous faire voyager en Egypte antique, pour finalement nous livrer un final étonnant par sa simplicité, sans ambigüité, finalement bien à l’image de la trilogie, et qui a le mérite de la démarquer de ce que proposent les autres auteurs de sa catégorie.

dimanche 12 septembre 2010

Biogée

De Michel Serres, je connaissais le nom, le visage ne m'était pas inconnu, la plume restait à découvrir.
J'ai commencé par un ovni qui me laisse perplexe mais heureuse. Biogée est un livre dont j'ai parfois perdu le fil, le récit s'étant substitué à une réflexion plus globale et inversement. Mais ce sera là ma seule incompréhension. Pour le reste, il s'agit d'un recueil de nouvelles qui vous fait vous sentir vivant ! Pourquoi ? Parce qu'il interroge, il taquine l'intelligence, il rend votre lecture active car, le livre fermé, ses thèmes vous accompagnent.
Ces nouvelles s'organisent selon six thèmes : les quatre éléments, le vivant, le sentant/ressentant. Chacune raconte une histoire, souvent extraordinaire : déluge, disparition, renaissance, invasion... Il est souvent question de mer, de marins, de marine. A l'image de l'eau qui couvre notre globe terrestre, l'eau envahit chaque nouvelle, plus ou moins envahissante. Et de la nouvelle, la forme s'efface, le récit se termine pour laisser place à la beauté des mots et des concepts, on plonge dans une forme de métaphysique, bercée par la musicalité des mots. La terre et le vivant sont saisis et montrés dans leur immensité et l'on craint pour leur survie...

Mon moment favori ? "Les trois volcans". Scientifiques et sages, bouillonnant d'idées, vivacité de la plume : une combinaison idéale.

Et le titre ? L’helléniste que je suis n'y voyait pas un néologisme mais c'en est un. C'est 'bio' pour ce qui vit et Gée pour Gaia, la terre, divinité maternelle.
Merci aux éditions dialogues de m'avoir permis de découvrir Michel Serres !

samedi 11 septembre 2010

Les expo de l'été

Casanova Forever est une manifestation lancée par le FRAC du Languedoc Roussillon. Lors d'un passage à Nîmes, j'ai pu découvrir une étrange installation dans la chapelle du musée archéologique : What Do You Know About Operation Nightfall ? Grout et Mazéas ont voulu montrer l'évasion de Casanova de la prison de Venise. Ils ont réalisé avec un cascadeur cette évasion qui ne cesse de revenir sur les mêmes lieux, de se perdre dans des draps... Jouant avec les images, ils nous font voir un Casanova hyperactif, qui passe et repasse. Outre cette vidéo, les décors sont présentés. Merci à la gentille médiatrice pour ses explications. 
Dans ce même musée, une expo plus en rapport avec l'archéologie, la présentation de maquettes de liège de Pelet et de dessins de Golvin représentant les grands monuments de la Grèce et de Rome. Quelques inexactitudes et peu d’intérêt... Mais les dessins de Golvin sont toujours aussi fascinants.




On reste dans le sud de la France avec l'exposition du musée archéologique d'Arles sur les fouilles sous marines du Rhône. Des infos sur les échanges et la navigation vers Arles et surtout une salle des 'trésors' avec le fameux et hypothétique buste de César, une victoire ravissante, de la vaisselle très riche et d'autres merveilles. Très chouette collection permanente aussi !

La Normandie Impressionniste. Vous ne pouvez pas avoir raté les milliers de publicités pour cette manifestation. Je ne sais pas si, comme moi, ça vous a d'abord motivé puis un peu lassé... Mais il fallait en avoir le coeur net, que se passait-il là bas ? Eh bien, à Rouen, avec une originalité qui vous laissera baba, le thème choisi était l'impressionnisme à Rouen. Et les oeuvres provenaient beaucoup d'Orsay (qui, bizarrement est justement en train de renouveler la muséo des impressionnistes), ne bénéficiaient pas d'explications ou peu... Et jamais on ne vous parlait vraiment de ce qu'était l'impressionnisme. J'imagine que tout le monde doit savoir... quoi qu'à entendre les visiteurs, ce n'était pas forcément le cas. Bref de belles oeuvres mais peu de découvertes, un peu bateau.

Et le musée des beaux arts de Nantes présentait deux expositions : une sur Edgard Morin, inconnu au bataillon, dans la chapelle et une sur Wifredo Lam. Je ne me suis pas trop attardée dans cette dernière car j'avais un train à reprendre. Sachez qu'il s'agit d'un peintre des caraïbes, que ses oeuvres colorées oscillent entre onirisme, avant garde et inspiration cubaine. Quant à Edgard, il pourrait plaire à certaines car il est assez proche des préraphaélites et des symbolistes. Outre ses portraits, ses oeuvres bretonnantes m'ont interpellée. On se retrouvait dans une Bretagne un peu idyllique et médiévale. Ses oeuvres pieuses invitent à la contemplation... Bref, j'étais heureuse de découvrir ce peintre nantais !




jeudi 9 septembre 2010

The red pyramid

Après la saga Percy Jackson, Riordan s'est lancé dans une nouvelle aventure en multiples volumes avec les Kane. Plus de héros grecs, nous voilà du coté de la mythologie égyptienne. Et là, ça dépote aussi !
J'ai lu ce roman avant les vacances mais n'avais absolument pas pris le temps de faire un billet. Tentons de rattraper le retard pendant que l'amoureux se plonge à son tour dans cette série sympathique. 

Carter (comme Howard) et Sadie sont frère et soeur. Lui vit avec son père, égyptologue, elle avec ses grands-parents. L'une vit à Londres, l'autre ne cesse de voyager. Tout les sépare jusqu'au jour où ils assistent à une scène très étrange au British Museum, qui fait exploser la pierre de Rosette en mille morceaux. Et qui fait disparaitre leur père.
Étrangement, les voilà chassés du Royaume-Uni et confié à leur oncle, Amos. Ce dernier vit dans le New Jersey (Manhattan est réservé à d'autres dieux comme vous le savez !) avec un alligator albinos et un singe. 
Voyageant entre Amérique, Afrique et Europe, Sadie et Carter découvrent qu'ils ont d'étranges pouvoirs comme ouvrir des portails entre différentes villes (bien plus rapide que l'avion), lire les hiéroglyphes sans avoir jamais appris (et pourtant c'est galère, après deux ans, j'ai laissé tombé), enfermer des monstres dans des non-espaces (ça prend moins de place et c'est plus sécurisé que le casier du lycée)... Bref, des tas de choses amazing !
Et pourquoi tous ces déplacements ? Pour retrouver leur père et leur oncle, tous deux disparus et certainement aux mains du grand méchant Seth. Accompagnés par Bastet, nos deux jeunes gens vont devoir apprendre à doser leurs forces et à se méfier de ceux qu'ils rencontrent (exemple : si une horde de scorpions se précipite sur vous, attendez-vous à voir Serket dans la seconde qui suit. Elle n'est pas très sympa). 
Bref, c'est entrainant, il y a de l'action, nos deux narrateurs ont des styles bien différents et se complètent parfaitement. Si j'ai pensé au début qu'on reprenait les mêmes principes que dans Percy, je trouve que Rick se détache petit à petit des olympiens et donne une autre complexité à son intrigue ! Vivement le suivant !

mercredi 8 septembre 2010

Comment attraper un ours ?

J'ai découvert ce ravissant petit livre pour enfants, publié à compte d'auteur, dans un magasin que j'affectionne particulièrement : 'La maman des poissons' à Piriac.

Écrit par Cécile Bidault et illustré avec de jolies couleurs et un design tout en rondeur par Marie Fardet, ce conte vous expliquera effectivement ce que le titre promet. Figurez-vous que deux enfants ont été emportés par un ours. La population se terre chez elle... Sauf un petit garçon, sur la place du village, qui prépare un piège à ours. Sauf qu'en matière de piège, chacun a son idée...


Très belle histoire dans des contrées nordiques sur la coopération et l'entraide, elle est portée par des dessins très frais, la neige est bleue, les enfants ont des pommettes roses, bref, c'est adorable !

lundi 6 septembre 2010

Les voleurs de cygnes

Revenue parmi vous avec quelques titres... beaucoup de fatigue... et des milliers de billets de retard dans mon google reader. Juste un billet important à signaler : ici !


J'ai eu une excellente surprise en découvrant sous une pile de bouquins ce service presse pour Albin Michel (que j'avais complètement oublié, toutes mes excuses pour ce billet très tardif).
Ce roman d'Elizabeth Kostova est tout à fait captivant. Il entremêle les réalités du XIXe siècle et du XXIe, les voix de personnages attachants. Leur point commun ? Ils ont tous un lien plus ou moins fort avec le peintre Robert Oliver, hospitalisé pour avoir voulu saccager un tableau de la national gallery de Washington. Son psychiatre, Marlow, interroge l'entourage du peintre pour tenter de le soigner. En effet, depuis son acte, l'artiste est resté muet. Mais il dessine et peint sans relache. Marlow, bravant les règles de sa profession, s'immisce dans la vie de son patient. Il rencontre d'abord la jolie Kate, son ex femme et mère de ses deux enfants. Modèle de la femme qui gère tout de main de maitre, Kate a toutefois abandonné ses aspirations pour ses enfants et son mari, grand enfant. L'autre personnage important est Mary, une de ses étudiantes qui découvre sa vocation picturale grace à son cours. La troisième, celle qu'il peint tout le temps, je ne vous dirai s'il s'agit de Kate, de Mary ou d'une troisième dame. Sachez simplement qu'elle l'obsède. 

Tout cela est ancré dans notre époque. Ce qui est plus lointain, ce sont les lettres que Robert Oliver garde sur lui en permanence. Elles sont de Béatrice de Clerval, peintre contemporaine des impressionnistes, et de l'oncle de son mari, peintre également. Les premières parlent de peinture avant que les deux artistes ne se rapprochent.

Si je n'ai pas trouvé le style éblouissant, j'ai apprécié l'intrigue. Cette incursion dans la vie d'un peintre génial est tout à fait prenante et j'ai souvent eu du mal à délaisser ce roman pour mes cours. Bref, une lecture que je recommande !