vendredi 31 octobre 2008

La guerre du faux


Umberto Eco regroupe dans cet ouvrage des articles qu'il a publié dans divers journaux. Les sujets sont également variés : les musées de cire et autres reproductions plus vraies que nature nous apprennent beaucoup sur certains musées californiens, proches du parc d'attraction. Ceux-ci exposent des personnages de tableaux en 3D, la cène de Vinci est mise à toutes les sauces, et surtout, chaque œuvre est contextualisée... L'ensemble parait psychédélique !

La seconde partie s'interroge sur les possibilités d'entrer dans un nouveau moyen age actuellement : une crise, des mouvements de population, des épidémies... un scénario de science fiction qui peut faire frémir !

Il traite aussi des sectes et autres recherches mystiques plus ou moins inquiétantes, des phénomènes de foule autour du sport, du spectacle permanent des médias, du prix des choses et de leur sens (Pourquoi Casablanca (le film) bouleverse-t-il les foules ?), de notions philosophiques ou théologiques... 

Bref, un petit ouvrage éclectique contenant des pistes de réflexion intéressantes et pertinentes quoi que datant un peu.

jeudi 30 octobre 2008

Auprès de moi toujours

Encore un livre de Ishiguro que toute la blogosphère a lu. Les avis qui m'avaient encouragés à trouver ce titre se trouvent chez Fashion et chez Lisa. Petit résumé (inutile, puisque tout le monde connait) :

Kath, Ruth et Tommy sont trois enfants puis adultes pas tout à fait comme les autres. Les trois parties du roman voient grandir ces personnages, de l'enfance à Hailsham, l'adolescence au Cottage puis l'age adulte en tant que donneur et accompagnant. L'atmosphère est très mystérieuse, on sent derrière ces personnages des secrets à découvrir, des vides à combler. Ils vivent en internat. Ils ont des professeurs et des gardiens. Ils réalisent des œuvres. Celles-ci peuvent être emportées par Madame (qui est-elle ? Pourquoi met-elle les œuvres dans une galerie, mystère) ou se retrouvent dans les ventes. Et puis surtout il y a des discussions entre amis, des hypothèses et des rêves d'avenir. Et une passivité révoltante amplifiée par le ton détaché de Kath (mais ça c'est mon humble ressenti). Kath est la narratrice et l'héroïne que nous suivons de plus près. Elle s'interroge sur son petit monde et rapporte plus ou moins les turpitudes de son existence alors qu'elle effectue ses déplacements en voiture...

Un petit roman qui a envoûté beaucoup de monde, qui m'a plu mais sans déchaîner un enthousiasme délirant. Pas de suspense véritable mais une atmosphère très angoissante.

C'est amusant cette couverture : Elle me fait beaucoup penser à celle-ci. Curieux, non ? Hasard ? A quoi de telles images vous font-elles penser ?

mercredi 29 octobre 2008

Tentation


Je me suis précitée sur le tome 2 de Stephenie Meyer. Quelle histoire mes amis !
Bella et Edward sont amoureux. L'épisode James s'est terminé. On attend une belle histoire d'amour. Sauf qu'aimer un vampire, c'est compliqué. Oui, oui. Déjà les garçons "normaux", c'est pas facile, alors un être âgé d'un siècle dont vous pourriez être le petit déjeuner, ça devient franchement tendu. Surtout que les copains vous gouteraient bien. Bref, Edward rompt.
Bella passe par l'apathie la plus sévère avant de réussir à sortir de la déprime. Elle s'est trouvée une nouvelle drogue : l'adrénaline, qui, bizarrement, lui fait entendre Edward. Why not, hein ?!
Et puis elle se noue d'amitié avec Jacob, garçon quasi invisible dans le premier tome, qui prend une place centrale maintenant qu'Edward a disparu. Il faut dire qu'il est grand, musclé. Ses longs cheveux bruns et sa peau foncée contrastent parfaitement avec le type edwardien. Bref, il est visiblement sexy, le petit élève de seconde ! Bella s'accroche à cette relation. Jacob attend visiblement plus de leurs rencontres. On attend de nouvelles complications. Surtout que la mue ne se passe pas très bien chez Jacob... mais c'est une autre histoire ;)
Bref, Bella est moins agaçante et devient vraiment touchante. Par contre, elle est toujours aussi maladroite et capable de se retrouver dans un hopital au moindre pas. Et Edward ? Même absent, il me fascine...

mardi 28 octobre 2008

Vie de Benvenuto Cellini écrite par lui-même


Voilà une autobiographie passionnante !

Cellini est, pour ceux qui ne connaissent pas, un orfèvre de génie. Au service des puissants du XVIe siècle, qu'il s'agisse des différents papes, ducs italiens ou même de François Ier, il réalise des objets magnifiques. On ne connait plus guère que la fameuse salière de François Ier (conservée à Vienne et ici même pour votre plus grand plaisir), la nymphe de Fontainebleau, le Persée... hélas ! Car si l'on en croit l'auteur chaque commande réalisée est une merveille. Cette autobiographie ne lésine pas sur l'auto flatterie, la suffisance et l'orgueil. C'est d'ailleurs très drôle ! Les superlatifs abondent.

Et notre Cellini est aussi un grand voyageur, il passe de cour en cour. Il faut dire qu'il se brouille facilement, sort son épée promptement, c'est un esprit belliqueux. C'est assez amusant de le voir se dépatouiller avec les jaloux et se vanter de ses succès.

Bref, une lecture très rocambolesque, qui renseigne à la fois sur les déplacements incessants des artistes, le tempérament du pieux mais violent sculpteur et sur ses créations dont on n'a rarement gardé trace. Et puis pour des expressions comme "mis en capilotade" et "rapetassé", il vaut le coup !

lundi 27 octobre 2008

Mondo et autres histoires


De ce récent nobel, Le Clézio, je n'ai lu que Désert qui m'avait beaucoup plu. Cette fois, je tente des nouvelles. Toutes ont des points communs. Les héros sont des enfants, ils vivent proches de la nature, ils grandissent, ils rêvent.
Mondo : est un jeune garçon sans famille mais aux nombreux amis. Saltimbanques qu'il accompagne, postiers qui lui lisent des comics, vieille femme qui l'accueille, marin qui lui raconte la pêche, vieil homme qui lui apprend à lire. Mondo vit près de la mer, de l'air du temps. Il lui faut simplement se cacher des camionnettes grises qui emmènent les enfants.
Lullaby : est une jeune fille. Son papa est loin. Sa maman dort. Elle décide de ne plus aller à l'école. Ses pas la mènent vers le rivage, la mer, les rochers, le soleil. Ecole buissonnière nécessaire, ressourçante.
La montagne du dieu vivant : Jon part à vélo. Puis à pied. Il escalade une montagne. Là haut, tout est beau. Il y rencontre un enfant qui lui parle comme un prophète. Images christiques.
La roue d'eau : Juba est le roi éphémère d'une cité en ruines. Mirage subtil.
Celui qui n'avait jamais vu la mer : Daniel rêve de voir la mer. Un jour, il fuit l'internat pour enfin la trouver.
Hazaran : Alia aime beaucoup Hazaran qui vit comme un ermite à l'écart du village. L'homme raconte des légendes, jeûne et guide ses compagnons.
Peuple du ciel : Petite Croix vit les yeux fixés sur le ciel. Elle cherche une réponse : "Qu'est-ce que le bleu ?"
Les bergers : Gaspar se perd. Il apprend à vivre au sein d'une communauté de très jeunes bergers. Il découvre les frondes, les repas autour du feu, la garde des troupeaux. Parenthèse enchantée autour d'un lac, loin de la ville dont il est originaire.

Toutes ces nouvelles parlent de terres vierges du pas de l'homme, loin de ses villes bétonnées. Un peu de nostalgie ou de mélancolie percent. C'est doux, c'est poétique, c'est le rayon de soleil qui caresse la peau, c'est le brin d'herbe qui frôle une cheville, c'est l'infiniment bleu de la mer, c'est l'odeur du feu sur les tissus... c'est simple, c'est magnifique, c'est naturel.

dimanche 26 octobre 2008

Fascination


Je ne pensais pas lire cette série si successfull de Stephenie Meyer. Je l'ai conseillée à Clémence, persuadée (à raison), que ça lui plairait. Laquelle Clémence m'a chaleureusement remerciée et refilé les deux premiers tomes en français, les deux suivants en anglais. Les quatre malheureux ont attendu sur ma PAL. La mise en route a été lente, j'ai lu quelques chapitres, reposé le livre, repris, reposé... Je n'ai été hameçonnée qu'après l'apparition de James (pas de spoilers, ceux qui ont lu sauront de quoi je parle).
L'histoire ? Vous la connaissez tous, non ? Bella arrive à Forks, petite ville pluvieuse. Elle vient vivre chez son père, Charlie, ne supportant que très peu le mode de vie "Disneyland" de sa mère avec son nouveau compagnon. Elle s'attend à une vie monotone, à un triste lycée mais très vite son coeur s'emballe pour le bel Edward. Il est beau, il lui souffle le chaud et le froid, il l'intrigue... et il s'avère être un charmant vampire. Le reste est bien plus palpitant. Vous imaginez bien que la compagnie d'un vampire n'est pas de tout repos et qu'il y a autre chose qu'une bluette d'adolescents derrière cette tétralogie. Allez, je me lance dans le suivant !

samedi 25 octobre 2008

Les envoûtés


Voilà le responsable du jet-lag ! Entre Boston et Paris, je n'ai que peu dormi. C'est un peu dangereux dans ce sens là car en partant à 17h (heure de Boston), j'arrive à 6h (heure de Paris) en 6 heures de vol... Bref, je ne vous raconte pas combien j'ai lutté toute la journée du retour.
Ce livre de Gombrowicz m'a maintenue éveillée. Je l'ai entamé, sceptique. Je n'ai pu le reposer qu'une fois terminé.
Maya, Walczak et Henri en sont les protagonistes. Tout commence dans le train qui mène à Polyka dans le domaine de Mme Okholowska, la mère de Maya. Walczak y a été engagé comme moniteur de tennis pour la demoiselle. Quant à Henri, c'est son fiancé, secrétaire particulier d'un riche prince des environs, devenu fou. Il espère hériter de sa fortune.
Walczak et Maya se ressemblent étrangement, ce qui suscite un malaise dans la maisonnée. En outre, ils se sentent poussés à des actes inhumains, s'influençant dangereusement et réciproquement. Ajoutons à cela que le château du prince recèle des tableaux et des meubles somptueux mais aussi une salle maudite, une ancienne cuisine où une serviette s'agite sur son clou sans discontinuer. Tous ceux qui ont tenté d'en percer le mystère sont devenus fous.
Dans une ambiance gothique, les personnages se retrouvent entraînés dans des actions qui ne leur ressemblent pas. Jalousie, peur, crime sont au rendez-vous. Un roman qu'on ne lâche pas avant la dernière page !

vendredi 24 octobre 2008

Man in the dark


J'ai profité de mon séjour américain pour passer dans les librairies, histoire de changer un peu de Smith. Bien entendu, quand j'ai croisé le dernier Paul Auster, je n'ai pas résisté une seule seconde.

August Brill est un vieil homme, critique littéraire handicapé depuis un accident de voiture. Il vit désormais chez sa fille, Miriam, avec sa petite fille, Katya. Le jour, il regarde des films avec Katya. Le soir, il s'invente des histoires pour ne pas penser, pour se bercer, pour s'endormir. Tout le livre tient sur une nuit. August imagine une Amérique sans 11 septembre, une Amérique qui ne serait pas en guerre contre l'Irak. Son héros, Owen Brick, se retrouve catapulté dans la nuit, vêtu comme un militaire. On lui confie une mission, tuer un homme. Or, il découvre vite que son pays est en guerre contre lui-même. Une seconde guerre civile ravage les Etats-Unis car certains états ont déclaré leur indépendance, poussés par Georges W. Bush (qui en prend pour son grade). August se conte cette histoire, l'entrecoupant de quelques souvenirs. Puis les souvenirs et la réalité empiètent sur l'imaginaire, de façon abrupte. On découvre qu'il a perdu sa femme récemment et que cette perte lui est d'autant plus insupportable qu'il n'a pas toujours été très aimant, que Miriam est divorcée, que Katya a perdu son amant, Titus, d'une façon atroce qu'August cherche à occulter.

Très beau roman sur les inquiétudes actuelles de l'Amérique, sur les rapports entre le créateur et sa créature (eh, oui, encore et toujours)... et puis toujours, le nazisme, New York, les livres, les artistes... ça faisait bien longtemps que je n'avais pas lu Auster (depuis Brooklyn follies je crois) et je replonge avec plaisir dans son univers. Promis, j'en lis un autre pour le club de lecture, don't worry !

jeudi 23 octobre 2008

Un jour j'irai à New York avec toi...

Mais je ne pensais pas y aller si vite, si tôt, si.... Youhouhouh ! Bon, je vous raconte un peu ma vie mais ce n'est que prélude à des activités hautement culturelles, of course !
J'ai traversé l'Atlantique pour passer un peu plus d'une semaine avec mon prince charmant à Boston et un week end à New York :D Je crois que je suis tombée amoureuse d'une ville qui au premier abord me laissait indifférente. Il faut dire que le MET et le MoMA y sont pour quelque chose (non, n'insistez pas, je ne vous dirais pas combien d'heures indécentes j'y ai passé), sans compter l'archi (qui est quand même ma spécialité (j'adore le Chrysler, mais ça je le savais avant de bouger)), Central Park, l'ambiance de Time Square, de Greenwich village... Bref, je suis charmée. Et ma valise est chargée de livres, mais c'est une autre histoire.
Coté expo, il faut aller voir Van Gogh and the colors of the night au MoMA. Courte mais intense. Cinq à six salles de chefs-d'œuvres venus d'Amsterdam (dont le musée Van Gogh n'est actuellement pas visible), d'Otterlo, d'un peu partout en fait. Un délice pour les yeux !
Et coté spectacle, nous ne pouvions manquer de faire un tour du coté de Broadway. Difficile de faire un choix. Finalement, ce fut Chicago, pour notre plus grand plaisir, Mesdames, Messieurs ! (Faut dire que nous sommes des inconditionnels du film) On retrouve l'ambiance années folles et jazzy, les shows de Velma et ses paillettes, les prisons de Chicago, de la danse, des chansons (plus que dans le film d'ailleurs), des personnages forts, attachants, désopilants... Y a pas à dire, c'était incroyable !
Petite Praline comblée par sa visite. Mais toute triste de retourner bosser loin de Boston...

dimanche 19 octobre 2008

Le soleil de Breda


Pour changer, un petit Perez Reverte !
Je continue les aventures du capitaine Alatriste. Inigo a grandi. Il est toujours le compagnon d'Alatriste et se retrouve à ses cotés dans les Flandres pendant la guerre (opposant espagnols et hollandais). Ici, pas d'intrigue à Madrid mais dans les brumes du nord. Inigo raconte la dureté d'une guerre, les compagnons qui meurent, les mutineries, les tranchées, la gloire des vainqueurs, les pillages...
Un univers bien différent de celui des Lances de Velazquez qui s'imposent lorsqu'on évoque Bréda. Et certainement celui de la saga qui m'a le moins plu : trop de sang, trop de brouillard, et pas assez de poèmes et de femmes.

samedi 18 octobre 2008

Petit concert


Quoi de plus sympathique qu'un petit concert en début de soirée ?! Mon chéri m'a fait découvrir la jolie salle des concerts de Boston. Nous allions écouter la sixième symphonie de Mahler, dite la tragique.
Cette œuvre est très puissante. Elle alterne grands élans assez violents voire dramatiques avec moments de recueillement. Le chef d'orchestre très dynamique, Lévine, menait son petit monde avec grand dynamisme et conviction, ce qui n'entachait pas le style général de l'œuvre, bien au contraire !
Bref, un concert très agréable :)

vendredi 17 octobre 2008

Vicky Cristina Barcelona


Tous les ans, il y a les marrons chauds, Amélie Nothomb, le dernier Disney et souvent, aussi, le dernier Woody Allen. Depuis Hollywood ending, qui n'était certes pas son meilleur, je vais voir ses films au cinéma et rattrape mon retard en DVD. Cette année, un casting fou : Scarlett la belle, Pénélope la sublimissime, et Javier le beau gosse... Bref, rien que pour les yeux, il fallait aller voir !
Vicky et Cristina sont deux touristes américaines à Barcelone. L'une cherche quoi faire de sa vie, l'autre se gave de Gaudi (elle a raison, c'est assez chouette) et va se marier. Toutes deux rencontrent un charmant peintre, divorcé d'une sulfureuse épouse, qui les invite à passer le week end en sa compagnie... sans cacher son intérêt pour la beauté des demoiselles.
Une histoire d'amour, de choix et de regrets. De rêves et de réalité. Un film qui fait s'inquiéter mes compagnons de cinéma sur leur sexytude. Parce qu'ils se retrouvent dans le personnage ridiculisé mais attachant, Doug. Le garçon sympathique, sorti d'Harvard, qui coupe pas les cheveux en quatre mais souhaite une petite vie agréable, sans la passion destructrice du beau peintre... Les garçons, vous n'êtes pas comme ça. Et même si... vous resteriez les hommes de ma vie, na !

jeudi 16 octobre 2008

Expos de la semaine


Cette fois, ça ne risque pas d'être utile à grand monde à moins que vous ne passiez par Boston, MA avant Noël. Mais on ne sait jamais...
La première termine en novembre, elle est toute mimi. Il s'agit de bijoux art nouveau. La plupart des pièces proviennent de collections privées et sont tout à fait épatantes. Les thèmes traités n'ont rien de très novateurs : la femme, le japonisme, les motifs floraux et les insectes. Bref, tout ce qui se retrouve dans l'iconographie des accessoires féminins mais aussi des ornements architecturaux.
La seconde se poursuit jusque janvier. Il s'agit de photographies de Karsh dont on célèbre le centenaire de la naissance. Beaucoup de portraits de personnalités politiques, scientifiques ou artistiques. Des black and white magnifiques !
Ces deux expos sont assez petites, elles tiennent dans une grande salle. La vraie belle expo (que j'ai séchée) est réalisée par le British Museum qui prête ses pièces assyriennes. Alors comme je les avais vues avant les vacances, j'ai préféré me consacrer aux courtes expos et surtout au Museum of Fine Arts en lui même, qui a déjà beaucoup à offrir. Et puisque je dérive un peu, sachez que malgré les travaux, beaucoup de belles pièces restent visibles (certaines dans un cadre qui rappelle la muséographie début de siècle mais bon, ça va changer avec l'agrandissement (enfin, j'espère)) et que le style architectural des salles se visite ! Les antiquités orientales sont exposées dans un décor très babylonien, les peintures japonaises s'organisent entre les colonnes de temples etc... Bref, c'est assez ludique et déconcertant par rapport à notre vision française :)

mercredi 15 octobre 2008

Marcovaldo


Et encore Calvino ! Je l'adore cet auteur.

Marcovaldo est père de famille, manœuvre, époux d'une femme acariâtre mais prompt à s'émerveiller. 

Calvino utilise une fois encore de courts chapitres pour conter de courtes anecdotes, des historiettes, des fables intrigantes. 

Le cadre en est urbain, la ville est au cœur de ce livre comme un endroit gris, pollué, triste. Heureusement, certains événements viennent la transfigurer, la nature s'introduit subrepticement. Il peut s'agir de champignons, de poissons ou de lapins : tous sont des représentants du monde "sauvage" abimé par la cité ; les consommer est d'un danger extrême et ce qui au premier abord semblait naturel se révèle toxique. Le climat change aussi : le brouillard, la neige transforment le monde en un univers dont les secrets restent à percer. D'ailleurs, chaque chapitre est lié à une saison, saison qu'on devine quant elle n'est pas au coeur de l'intrigue. Chez Marcovaldo, les jours se suivent et se distinguent. Ils sont souvent fantastiques et fantaisistes. Et ses enfants participent à cette atmosphère étonnantes par leurs jeux et inventions.

mardi 14 octobre 2008

La femme qui lisait trop


Cet ouvrage de Bahiyyih Nakhjavani fut un véritable plaisir. Je l'ai commencé après On s'y fera et je vous rassure : il m'a beaucoup plus plu !
L'action se déroule en Perse, au milieu du XIXe. Le shah vient de mourir, assassiné, et est tombé sur une laveuse de cadavres. Double malheur et déshonneur. Cet épisode est à la fois le début et la fin du roman qui se découpe en quatre parties.
La première alterne des moments de la vie de la mère du shah avec les attentats que celui-ci a connu. On découvre alors la cour et son harem complètement gangrené par le luxe, la mollesse et les stratégies politiques autour d'un shah capricieux et influençable.
La deuxième partie tourne autour de la femme du maire et d'une prisonnière, la poétesse de Quazvin dont il sera question tout au long du roman. Ici aussi, cette dame cherche à gagner les honneurs les plus hauts, brigue un mariage princier... et se méfie des manigances du harem. Font échos les révoltes du peuple affamé et le désintérêt du shah pour ces famines.
La troisième partie est centrée sur la soeur du shah, une femme qui n'est qu'un objet politique, mariée successivement aux favoris du prince. Sa détresse devant la disgrâce, sa résistance aux épreuves, son intelligence, sa douceur avec sa mère, pourtant impitoyable, en font un personnage attachant. En parallèle, on découvre mieux un personnage secondaire, la femme de l'ambassadeur britannique, cloîtrée dans ce pays.
Enfin, la dernière partie est dévolue à l'histoire de la poétesse de Quazvin, cette femme qui lit, qui écrit, qui quitte son mari, une femme qui ôte son voile en public, bref, un personnage sulfureux que chacun a côtoyé dans ce récit... et dont on sait dès le début qu'elle finit mal.
Une série de beaux portraits de femmes, un roman historique très renseigné (qui comporte une "chronologie de cadavres" et une bibliographie) porté par un style enthousiasmant. Un bon moment de lecture.

dimanche 12 octobre 2008

I love...

your blog m'ont déclaré Turquoise... et Romanza, Cécile et Rose.
Les règles de ce tag :
Mettre le logo et les règles sur votre blog
Mettre le lien de la personne qui vous a primée
Désigner sept de vos blogs préférés
Les prévenir de l'attribution du prix

Euh... Je trouve ça difficile comme question. Surtout que mes blogs favoris changent avec mon humeur.
Alors, je vais voir quotidiennement ou presque (donc je les aime, c'est simple non ?) :
Happy Few
N.U.L.L.E. (même si Erzébeth a décidé que certains jours convenaient mieux que d'autres)
Ce que dit Rose
La tourneuse de pages
My Lou Book
Un renard dans une bibliothèque (mais visiblement, pas de message de l'année ! quelle idée d'abandonner ses lecteurs pour l'agreg')
A livre ouvert

Mais j'ai bien sûr une liste de favoris longue comme le bras ! Surtout depuis que j'ai découvert l'univers netvibes de l'oiselle...


samedi 11 octobre 2008

Dictionnaire amoureux de la science



De même que j'avais apprécié le dictionnaire du Louvre, celui de la science, rédigé par Claude Allègre, m'a beaucoup intéressée.

Ici encore c'est un dictionnaire donc chaque lettre apporte sa somme de vocabulaire et d'explications sur tel phénomène, tel terme barbare, tel grand scientifique. Pas de mathématiques ou très peu. Ici, tout est clair ; je ne vous cache pas que certains articles sont plus complexes que d'autres mais tout reste abordable et bien déblayé. Je ne pense pas qu'un scientifique ait grand usage de ce type d'ouvrage mais pour un amateur, c'est un bel outil !

vendredi 10 octobre 2008

The book of snobs by one of themselves


Je voulais lire ce livre depuis des années. Lorsque nos regards se sont croisés dans ma charmante bibliothèque, je n'ai fait ni une ni deux, je me suis jetée dessus !
Ce petit livre de Thackeray est aussi en ligne (mais j'aime pas trop lire des livres sur mon écran) pour ceux que ça tenterait.
Le snobisme ? Visiblement ça existe de toute éternité mais, comme l'Amérique dit l'auteur, c'est une terra incognita à découvrir. Alors, Thackeray se propose d'être un pionnier ! Il décrit les affectations du snob, ses domaines favoris, ses histoires (drôles). Je ne vous apprendrai rien en vous disant que snob c'est certainement sine nobilitas, les bourgeois, par opposition aux nobs, les "de quelque chose". Quels snobs ? Ils sévissent partout : en ville, à la campagne, à la messe ou à la guerre, à l'université... Et ils se révèlent dans des circonstances comme les bals, le mariage, les repas. Ce sont ces gens qui veulent "avoir l'air mais qu'y ont pas l'air du tout". Mon édition était un peu moche mais si ça se trouve il y a moyen de trouver l'originale accompagnée de petits dessins humoristiques.
Bref, ce petit bouquin est une série de portraits amusants et de situations où les snobs en prennent pour leur grade. Enjoy !

jeudi 9 octobre 2008

Mantegna


Le planning expo de cet hiver va être serré, je vous aurai prévenus ! Déjà entre Nolde et Picasso au Grand Palais, les celtes à Cluny... Il y a de quoi réjouir ses mirettes ! Comme Chiffonnette, je suis passée voir Mantegna au Louvre. N'y allez pas maintenant, c'est noir de monde, ça se bouscule, c'est épuisant ! Mais passez jeter un oeil avant que cela ne ferme.
L'expo est très chronologique, pas d'originalité folle de ce point de vue : ça commence avec le maître Squarcione, puis les influences réciproques entre les Bellini et Mantegna (là j'ai commencé à revoir mes promenades vénitiennes qui foisonnaient de Bellini), jusqu'à l'émergence de nouvelle manière, plus douce, à la Corrège (que j'aime beaucoup) ou à la Vinci.
Une expo qui nous plonge dans la manière rugueuse, tellurique des paysages de Mantegna puis dans ses peintures adoucies, moins incisives, à la Bellini...
Dommage que le christ mort soit resté à Milan ! (Pour la peine je le met ici... et j'en profite pour poser THE question qui me taraude à chaque fois : Pourquoi y a-t-il toujours un monde fou agglutiné devant les oeuvres du Louvre alors qu'on peut les voir à longueur d'année exposées et que personne ne leur jette vraiment un regard hors expo ? Avouez que c'est curieux !)


mercredi 8 octobre 2008

On s'y fera


Je ne sais pas ce qu'il en est pour vous mais je suis peu satisfaite par ce que je lis actuellement, mauvaise passe il faut croire. Le livre de Zoyâ Pirzâd envoyé par le Livre de poche, que je remercie, n'échappe pas à cette fatalité.
Nous découvrons Arezou au début d'une journée de travail. Elle gère une agence immobilière qu'elle tient de son père. En outre, elle s'occupe de sa maman et de sa fille, une ado limite supportable. Bon, en réalité, la grand mère et la petite fille sont tout à fait exécrables dans leurs caprices. Heureusement, son amie et collègue Shirine l'aide à voir les choses du bon coté depuis qu'Arezou a quitté Hamid, un mari très attentif, ouvert, libéral... avec les femmes en général mais pas avec son épouse.
Difficile de trouver un réel fil narratif à cette histoire sinon qu'Arezou va rencontrer un homme et éprouver des difficultés à annoncer qu'elle souhaite se remarier. Autour de cela, il y a des diners et des virées entre copines, des disputes familiales, un blog d'enfant de divorcés, des maisons à visiter, des amis à aider ou à soigner... et encore des diners. J'ai l'impression qu'on mange tout le temps dans ce livre. C'est peut être ce qui reflète le plus l'Orient là dedans : les noms de sucreries et de plats qui font saliver. Parce que cette histoire se déroule en Iran ! On peut le deviner aux noms, à certaines remarques sur les femmes mais surtout à la façon dont j'ai pu me lécher les babines ! Sinon, c'est un peu l'histoire de beaucoup de femmes, partout : travailler, accorder du temps à sa famille et à ses amis, tenir (plus ou moins ici) une maison, et se garder un peu de temps pour les découvertes, pour soi, pour l'amour.
Ce que je reproche à ce livre, c'est son coté décousu, un peu ennuyeux, un peu superficiel. On ne va jamais au fond d'une situation, d'un personnage. Et ce qui raccroche le lecteur à la narration est vraiment minime : Arezou va-t-elle assumer ses choix ? Fait-elle une erreur ?
Pas d'enchantement pour moi, Tamara est aussi sceptique.

mardi 7 octobre 2008

Mamma mia !


Ah, ce que ça peut faire du bien un film pareil ! C'est drôle, c'est musical, ça me rappelle les musiques de mon enfance et ça me donne une formidable envie de danser, de rire, de pleurer, bref de ressentir les choses puissance 10 !
Les ingrédients de ce petit remonte moral, aussi efficace qu'un billet de Fashion pour me faire sourire ? Une actrice géniale (Meryl Streep déchainée) qui joue le jeu à fond, une île grecque qui fait fantasmer, trois play-boys un peu âgés pour moi mais très sexy (Ah, Pierce... Tout à fait le genre qui me fait craquer), un scénario qui tient en trois lignes (une future mariée invite trois ex de sa mère à son mariage afin de trouver qui est celui qui la conduira jusqu'à l'autel) et du ABBA plein les zozor'(eilles). Petite Praline perd sa déprime !
(Merci aux billets enthousiastes, sans eux je n'aurais jamais été voir ce film. Et j'aurais toujours le teint cafardeux, what a shame !)

lundi 6 octobre 2008

La chanson de Charles Quint


Soïwatter signalait récemment que ce livre d'Orsenna avait peu fait parler de lui. J'en avais lu un billet chez Laurent qui m'avait bien tentée. Et puis maman m'a assuré que je ne serais pas déçue. Alors ce week end, j'ai dévoré ce court opus.
Il était une fois deux frères dont les parents écoutaient des chansons françaises pour ne pas entendre le silence qui s'installait entre eux. L'aîné en conçut un amour de l'éphémère, un goût de touche à tout, une soif de changement. Le cadet préféra la stabilité d'un seul métier et surtout d'un amour unique. L'aîné était un peu jaloux de son cadet et réciproquement. Tous deux avaient développé un amour des mots : le premier écrivait, le second écoutait les maux des hommes.
L'aîné a aimé beaucoup de femmes, a cru en de nombreuses passions. Toutes semblaient creuses devant l'amour unique de son frère. Jusqu'au jour où il a rencontré son "soleil". Cette belle tant aimée est un amour durable. Hélas dans chaque conte, la sorcière ou le dragon ne tardent à se manifester, le soleil est éclipsé par une maladie rampante et fourbe. Commence la quête de cette amour. Malgré la mort.
Histoire d'amour et de fraternité, voilà un livre très touchant, intime, que nous offre Orsenna.

dimanche 5 octobre 2008

Le mystère des dieux


J'ai finalement craqué. J'ai commencé avec les thanatonautes il y a quelques années. J'ai lu la suite de la série de façon assez irrégulière mais la facilité avec laquelle Werber repompe les mêmes thèmes m'énerve. Je n'ai pu résister lorsque j'ai vu le dernier opus de la trilogie des dieux à la bibliothèque. Pourquoi ? La curiosité dévorante, l'envie de savoir ce que Werber allait inventer au dessus de Zeus. Maintenant je sais. Et je suis déçue. La fin est sans réelle surprise.
Michael Pinson joue la finale entre les élèves dieux sur Aeden. Il échoue et Raoul est vainqueur. Zeus lui accorde cependant plusieurs parties de plus pour aboutir au même résultat : Le peuple dont il est la divinité subit les mêmes affres que le peuple juif (diaspora, camps) de façon si évidente et si peu imaginative qu'avant la page 50, j'avais déjà envie de refermer ce livre. Mais (vous commencez à me connaître) je ne peux pas, je n'y arrive pas. Ai-je besoin d'une psychanalyse ?
Après de multiples défaites, Michael s'en prend à son ennemi, celui qui décime le peuple dauphin, et le tue. Il est jugé et condamné à vivre sur la terre, lieu de son jeu divin (pour ceux qui ne connaissent pas l'intrigue, les élèves dieux font un peu une partie de Civilization avec pour enjeu de faire gagner son peuple et de ne pas être éliminé). Là, il entreprend une autre quête, il souhaite éveiller les hommes, au travers de livres et de jeux vidéo, leur faire comprendre la tache difficile de dieu. Puis énième retournement, il est rappelé sur Aeden... Bref, il poursuit sa quête de réponses : mais qu'y a-t-il au dessus ? Pourquoi quelque chose plutôt que rien ?
Ce qui m'a agacé : le manque d'originalité (Aeden qui, si on se souvient des thanatonautes, est constitué des mêmes couleurs et éléments dominants que le monde des morts par exemple) et la façon de s'autociter (le papillon des étoiles qui apparaît) et s'autocongratuler (le personnage qui écrit de la SF critiqué par les académiciens, lesquels reconnaissent à sa mort son génie de précurseur), le masochisme judéo(chrétien) ambiant, le "tout-est-écrit", les bouts de l'encyclopédie qui se répètent (la théorie des chiffres ? on en est à la combientième ?)...
Bref, un livre que je déconseille. Si vous voulez connaître la fin, pas besoin de supporter les répétions et les déceptions du début, reprenez vers la page 420-430...

samedi 4 octobre 2008

Le roi d'Afghanistan ne nous a pas mariés


Si Arsène n'a que peu apprécié le livre d'Ingrid Thobois, je lui ai pour ma part trouvé quelques qualités mais je ne l'aurais pas souhaité plus long (paradoxal, on est d'accord).
L'héroïne a accepté une mission dans un pays dévasté par la guerre. Elle part pour y enseigner le français. Là bas, elle tombe amoureuse et vit une liaison passionnelle avec Nathan. Lequel est, bien entendu, marié... et lâche. Mais ce n'est finalement pas cette histoire qui est au cœur du livre. C'est plutôt la découverte d'un pays, de sa beauté brute, de ses habitants accueillants mais aussi, période oblige, le prix d'une vie dans un attentat, les contrôles permanents et l'obligation de rester à l'intérieur d'une frontière. Un livre traité à la première personne, qui ne tient pas toujours compte d'une chronologie et qui se découpe en courts chapitres, comme des extraits d'un journal où l'on ne parlerait que peu de soi ou que de soi. Et finalement, les émotions du coup de foudre sont semblables, qu'il s'agisse d'un homme ou d'un pays que l'on aime puis que l'on quitte, même séparation douloureuse... Ce que je reproche ? Un style qui ne me convient guère, je ne saurais dire pourquoi : trop évasif ? trop saccadé ?
Livre sur un morceau de vie, ailleurs, là où personne ne pense à partir, là où la narratrice s'est trouvée.
Merci au Livre de poche pour cet envoi.

vendredi 3 octobre 2008

Le fiancé de la lune


Comme Argantel, j'attendais l'envoi de Chez les filles avec impatience. Malgré quelques déconvenues avec des livres publiés par les éditions Héloise d'Ormesson, je trouve leurs "objets livres" soignés, la couverture, le papier, le logo...
Je n'avais pas entendu parlé de ce livre d'Eric Genetet et c'est bien dommage. En effet, même s'il ne me laissera pas un souvenir éternel, il est très agréable à lire, le temps d'une soirée, pour quelques instants, ailleurs. Attention, je ne pense pas que ça plaira forcément à tout le monde. J'ai apprécié le ton de cet homme, ses images étonnantes, qu'une intrigue assez simple ne permet pas vraiment de révéler.
Le héros, Arno ou Calvero (selon son interlocuteur), rencontre la belle, l'originale, la fantasque Giannina dans un bar étrange et cosy. Quelques ruses plus tard, ils s'aiment, ne se quittent plus que le temps d'un enregistrement (la belle est chanteuse). Histoire d'amour puis de désamour, histoire d'un homme, de son grand amour... qui n'est peut être pas plus grand que les autres.

jeudi 2 octobre 2008

L'allégorie du patrimoine

Une fois n'est pas coutume, je vais vous parler d'un petit livre "sérieux". L'auteur en est Françoise Choay, bien connue pour ses études sur l'architecture et l'urbanisme. Ici, elle s'attache à la notion de monument historique et de patrimoine architectural. Elle trace un historique de leur reconnaissance et s'attarde sur les troubles révolutionnaires : vandalisme à grande échelle mais aussi premier temps de la conservation des monuments historiques. Conservation, reconnaissance de la valeur artistique, historique ou novatrice puis restauration qui ne fait que croître et embellir jusqu'à aujourd'hui où tout (ou presque) semble devoir être préservé. Que penser de ces villes musées où tout a valeur historique ? Pourquoi restaurer une ruine ? Comment préserver une place, un château, un site plus fréquentés qu'un parc d'attraction ?
Ce court ouvrage pose des questions après avoir étudié l'origine et l'évolution des monuments historiques. Et bien malin qui trouvera une bonne réponse ou un juste milieu.
Et pour se divertir un peu, qui reconnaîtra cette cathédrale ?

mercredi 1 octobre 2008

La tour de Nesle

Cette pièce d'Alexandre Dumas revient sur la légende de Marguerite de Bourgogne, femme de Louis le Hutin, prompte à s'amouracher de jeunes gens. Pour une version plus vraie historiquement parlant, il vaut mieux lire Druon que Dumas. Dans la taverne d'Orsini, on cause. Le sujet récurrent ? Ces cadavres de jeunes étrangers retrouvés noyés sous la tour de Nesle. Un jeune homme, Philippe d'Aulnay, récemment arrivé à Paris, y est invité par une inconnue. Il décide de s'y rendre avant de retrouver son frère Gaultier. Le lendemain, son cadavre est repêché dans la Seine et Gaultier demande justice à la reine Marguerite de Bourgogne, sa maîtresse (ou presque). Elle promet de retrouver le coupable alors qu'aux yeux du spectateur, sa griffure la désigne comme telle. Buridan, jeune soldat, se pose en défenseur de la loi et produit une preuve contre la reine. Commence un petit jeu entre chat et souris et les révélations se succèdent. Une belle interprétation de la ruse et de l'intelligence des femmes, particulièrement de cette fameuse Marguerite. Hélas, le personnage perd de sa crédibilité à la dernière scène trahie par deux faiblesse : la maternité et la foi en sa rédemption.