samedi 31 mars 2007

Hell

Lolita Pille... Son nom ne m'était pas inconnu puisque Marie-Caroline m'avait recommandé fortement ce livre quand il etait sorti (ah, le bon vieux temps de l'hypokhâgne). Et puis très vite, il y a eu le film, la pub et l'effervescence autour du phénomène. Tous les petits Chals se sont inspirés du bouquin (avec leurs moyens) et se la jouèrent starlette. Donc j'ai attendu que tout cela retombe. Marinette, j'espère que tu mesures les limites à ne pas franchir !!

Paris Tour EiffelL'histoire tient en deux mots : Hell (Ella) est riche et profite des boites, restau, alcools et drogues à longueur de soirées. Un seul problème, elle fait parfois preuve de lucidité quant à la vacuité de sa vie. Andrea, son alter ego et amant, lui donne le goût des amours softs et vrais... mais leur milieu les rattrape et les replonge dans "l'enfer" des nuits parisiennes branchées, jusqu'au drame.

Un bouquin sans prétention et sans grand intérêt. Les soirées se suivent et se ressemblent. L'histoire d'amour est assez banale. Au moins, il se lit vite et fixe en peu de mots (je n'ai pas compté les occurrences de Gucci, Porsche, Coke et Vodka) les standards d'une caricaturale jeunesse dorée. Avec un mépris de bon ton.

vendredi 30 mars 2007

Ma liste des 4


Camille m'a envoyée la balle. Un peu maladroite, je viens de la rattraper avant de la renvoyer aux suivants...

Les 4 livres de mon enfance

Le petit prince, Saint-Exupery (que papa me lisait et que j'ai très vite relu, comme une grande !! et puis, il y avait de beaux dessins...)
Le Club des Cinq, Blyton (et les premières nuits où je ne parvenais pas à éteindre ma lampe de chevet)
Les petites filles modèles, Ségur (hérités de maman, j'ai fait un sort à la plupart de ses oeuvres qui sentaient délicieusement le renfermé)
Le serment des catacombes, Weulersse (Est-ce de là qu'est né mon amour pour l'antiquité ou des mythes et légendes que je dévorais alors ?)

Les 4 écrivains que je lirai et relirai encore

Gary
Cohen
Aragon
Ben Jelloun

Les 4 auteurs que je n'achèterai (ou n'emprunterai) plus

Zola (Snif, je crois que j'ai lu l'ensemble de son oeuvre...)
Dan Brown
Mary Higgins Clark (Comme pour le précédent, un bouquin suffit amplement, je n'ai pas accroché)
Angot (J'ai pourtant essayé... rien à faire)

Les 4 bouquins que j'emmènerais sur une île déserte

Belle du Seigneur, Cohen
Le seigneur des anneaux, Tolkien
La mer de la fertilité, Mishima
Une anthologie de la poésie française

Les 4 premiers bouquins de ma PAL mais il n'est pas dit que je les lirai dans cet ordre !

The Golden One, Peters
Contes, Nodier
Le peintre de batailles, Perez-Reverte
Le demi frère, Christensen

Les (4X4) derniers mots d'un de mes livres préférés

"Je l'aime, je le fuis; Titus m'aime, il me quitte.
Portez loin de mes yeux vos soupirs et vos fers.
Adieu. Servons tous trois d'exemple à l'univers
De l'amour la plus tendre et la plus malheureuse
Dont il puisse garder l'histoire douloureuse.
Tout est prêt. On m'attend. Ne suivez point mes pas.
Pour la dernière fois, adieu, Seigneur.

Hélas!" Bérénice, Racine

Les quatre lecteurs (lectrices) dont j'aimerais connaître les 4...
In Folio
Amy
Sylvie
Hinachii

samedi 24 mars 2007

Vieille chanson du jeune temps. Hugo

Je ne songeais pas à Rose ;
Rose au bois vint avec moi ;
Nous parlions de quelque chose,
Mais je ne sais plus de quoi.

J'étais froid comme les marbres ;
Je marchais à pas distraits ;
Je parlais des fleurs, des arbres
Son oeil semblait dire: " Après ? "

La rosée offrait ses perles,
Le taillis ses parasols ;
J'allais ; j'écoutais les merles,
Et Rose les rossignols.

Moi, seize ans, et l'air morose ;
Elle, vingt ; ses yeux brillaient.
Les rossignols chantaient Rose
Et les merles me sifflaient.

Rose, droite sur ses hanches,
Leva son beau bras tremblant
Pour prendre une mûre aux branches
Je ne vis pas son bras blanc.

Une eau courait, fraîche et creuse,
Sur les mousses de velours ;
Et la nature amoureuse
Dormait dans les grands bois sourds.

Rose défit sa chaussure,
Et mit, d'un air ingénu,
Son petit pied dans l'eau pure
Je ne vis pas son pied nu.

Je ne savais que lui dire ;
Je la suivais dans le bois,
La voyant parfois sourire
Et soupirer quelquefois.

Je ne vis qu'elle était belle
Qu'en sortant des grands bois sourds.
" Soit ; n'y pensons plus ! " dit-elle.
Depuis, j'y pense toujours.

Monster


Ce manga de Naoki Urasawa n'a pas un titre très attirant. Sa quatrième de couverture ne m'avait jamais donné envie de le lire. Il a fallu attendre qu'une amie, aux goûts sûrs, me le recommande et me mette les quatre premiers tomes dans les mains pour que je craque. Et maintenant je sais... que la couverture ne fait pas le contenu !!

Ce manga est happant, étonnant, inquiétant. Il s'agit d'un thriller. Très psychologique.
Tenma est un chirurgien brillant, promis à un "bel" avenir : futur époux de la fille du directeur de l’hôpital et successeur désigné de ce dernier, menant des recherches passionnantes et expert en son art. Toutefois, convaincu que toutes les vies ont le même prix, il choisit de guérir un enfant plutôt que de donner la priorité au maire. Le maire est pris en charge par des médecins moins compétent et succombe. L'enfant vit. La carrière de Tenma est stoppée par le directeur qui meurt empoissonné peu après...


Qui est ce mystérieux enfant, Johann, et qui est sa soeur jumelle ? Comment un gamin peut -il abriter un monstre ?



Schizophrénie, meurtres, vengeance, machinations complexes mais aussi plaisirs simples, ce manga est tout à fait recommandable !

vendredi 23 mars 2007

Armenia Sacra

Une petite expo. Dans un coin assez reculé du musée. Des considérations historiques, rarement artistiques. Un peu d'orfévrerie, de sculpture et de manuscrits... Assez décevant, rapide et peu exaltant. En bref, on peut s'en passer.

Les parents terribles

Scorel

Cocteau... j'aime beaucoup son théâtre. Et cette dernière lecture ne m'a pas déplu. Une famille étrange, partisans de l'ordre contre ceux du désordre. Une mère possessive (comme toute mère avec son unique fiston ?!), un père effacé, inutile, une tante qui régente et calcule... Tous réagissent lorsque Michel, l'enfant chéri, découche. Michel est amoureux, il veut épouser Madeleine. Evidemment, sa mère se sent délaissée, abandonnée voire répudiée (!). Léonie, la tantine, n'approuve que partiellement. Et papa est amoureux de sa future brue !

Un pur vaudeville s'il n'était si tragique, si œdipien...

Toutes les mères deviennent-elles des Jocaste ?

Les gommes

Robbe Grillet était sur ma LAL depuis... la terminale ! J'ai failli le lire en Hypokhâgne mais son étiquette "nouveau roman" promettait une overdose : je venais de lire Butor, Duras... et j'avais peu accroché. Peut-être ai-je bien fait d'attendre car j'ai apprécié cet ouvrage. Perdu dans le flot, il m'aurait sans doute moins plu quatre ans plus tôt.
L'histoire est étrange, il s'agit plus ou moins d'une enquête. Nous connaissons des personnages leurs actes et leurs pensées mais ils nous restent étonnament lointains. Les choses n'ont pas de fin en soi. Elles se passent. Les personnages se croisent, se regardent, disparaissent et reviennent sur leurs pas... mais tout a déjà changé. C'est étrange, c'est pluvieux, c'est un livre d'automne ou de Toussaint. Un livre pour les temps froids et humides, qui engourdissent les corps et les coeurs. Les sentiments ? On ne les voit pas, ils sont tus, pudiquement, ou alors, simplement, n'existent-ils pas ?

lundi 19 mars 2007

Lettres à l'absente


Ressemble beaucoup à Elle n'était pas d'ici. Solenn est anorexique. Elle vient d'être hospitalisée. Pour son père, c'est un soulagement mais aussi un énorme vide. P. P. D. A. écrit à sa fille, la dévoile et tente de la comprendre. Il parle aussi de sa famille, de l'angoisse, de la peur et du manque. Cette correspondance à sens unique est touchante, parfois génante ; le lecteur a-t-il le droit de découvrir cet amour, cette intimité entre un père et sa fille ?

L'espoir teinte encore cette oeuvre, Solenn peut guérir. Tandis que Elle n'était pas d'ici raconte ses ultimes batailles et son suicide. Lu l'an dernier, il m'avait beaucoup plus choqué, touché, remué que ce premier opus.

Il ne faudrait pas lire ce genre de choses quand on est si près du problème, un roman devient la réalité, il dit cette incompréhension, ces TOC et ces ras-le-bol... Vivement la Maison de Solenn !

samedi 3 mars 2007

Des souris et des hommes


Un deuxième Steinbeck. Peu de souris et peu d'hommes dans cet opus. Une oeuvre très courte, comme la précédente, un style très net et détaché, une tranche de vie donnée, comme ça... Nous sommes en compagnie de deux hommes : Georges et Lennie, qui veulent fonder une ferme. Lennie s'occupera des lapins, il adore toucher ce qui est doux. Mais ce grand benêt tue les animaux qu'il caresse, ne maitrisant pas sa trop grande force. Georges , qui a été élevé avec lui, prend sur lui de veiller sur Lennie. Arrivés dans un nouveau ranch, ils rencontrent d'autres travailleurs, le fils du patron et surtout sa si provocante femme...